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Finances et fiscalité

Plus d'une facture sur deux payée en retard

Les temps sont durs pour les clients des entreprises de la construction. Seule consolation (mais bien maigre, il faut l'avouer) : ces retards ne sont pas uniquement relevés dans le secteur de la construction. Les secteurs de la métallurgie et de la construction de machines sont eux aussi concernés...

Les conclusions de la dernière étude d'Atradius sont sans appel: 54% des factures sont payées en retard.

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Avij (creative commons)

C'est un rapport récent établi par l'assureur-crédit Atradius qui en atteste : les entreprises belges des secteurs de la construction, mais aussi de la métallurgie et de la construction de machines ont constaté une nette augmentation des retards de paiement de la part de leurs clients professionnels en ce début d’année 2025. En effet, d'après les relevés d'Atradius, il apparait que 54% des paiements sont effectués en retard. Ceci représente une progression assez marquée par rapport à 2024. Et c'est d'autant plus inquiétant que la Belgique a déjà le triste privilège de figurer parmi les plus mauvais élèves à cet égard, les pays d’Europe de l’Ouest limitant la casse à 47% de paiement effectués en retard. On s'en doute, cette situation n'est pas sans conséquences. Elle alourdit les difficultés des trésoreries déjà mises à mal.

Les raisons avancées pour expliquer la détérioration portent sur les contraintes opérationnelles, mais aussi sur les problèmes de liquidité des clients, sur l’incertitude économique ainsi que sur les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement. Quand bien même la facture est payée, les entreprises de construction soulignent une tendance à l'allongement du Sales Outstanding (DSO), c'est-à-dire le nombre de jours qu’un client met en moyenne pour régler une facture après un achat à crédit. De nouveau, cette mauvaise habitude exerce une pression de plus en plus difficile à supporter pour le fonds de roulement des entreprises concernées. Et, de l'avis des entreprises interrogées, le pire semble même malheureusement encore à venir.

Dans ces conditions, on s'en doute, il est prudent de songer à une gestion plus affutée du risque de non-paiement. A cet égard, le Country Manager d’Atradius pour la Belgique et le Luxembourg Frederik Devooght recommande d'appliquer des règles basiques. Comme la vérification de la solvabilité d’un nouveau client par exemple. En allant un cran plus loin, pour une paix royale, ces entreprises peuvent également opter pour la cession de leurs factures à une société de financement en échange d’un paiement immédiat. Une solution qui a certes un petit coût, mais qui permet de préserver la trésorerie à court terme et d'assurer la viabilité à long terme de l'entreprise. 

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