Le crowdfunding immobilier est-il (vraiment) à la croisée des chemins en Belgique?
Actif au sein de Delta Real Estate, Simon Dejemeppe s'est fendu d'une carte blanche parue dans le journal L'Echo qui risque de faire grincer bien des dents. Celles des investisseurs, mais aussi celle des responsables des plateformes de crowdfunding…
Simon Dejemeppe ne nie pas l'intérêt des plateformes de crowdfunding dans le contexte du financement des projets immobiliers, mais il en souligne quelques éléments perfectibles, notamment la transparence au niveau des sociétés qui requièrent le financement et l'absence de notation des plateformes.

Encore très confidentielles voire inconnues du grand public il y a quelques années, les plateformes de crowdfunding ont vu leur amplitude grossir considérablement. Au point d'occuper aujourd'hui une part significative dans le monde des organismes spécialisés dans le financement des projets de construction. Nombre de promoteurs de tailles diverses y ont recours pour financer tel ou tel projet. Principalement, c'est autour de projets résidentiels ou mixtes que les dossiers sont montés. Les montants levés varient généralement entre 400.000 euros et 1,5 millions d'euros pour des opérations de taille moyenne pouvant atteindre et parfois dépasser les 10 millions d'euros. Ces fonds servent à compléter des financements bancaires, avec des durées de placement allant généralement de 24 à 48 mois et avec des rendements bruts compris entre 6 % et 9%.
Si leur succès est reconnu auprès de nombreux observateurs, il en est d'autres qui posent sur ces acteurs un regard plus circonspect. C'est le cas de Simon Dejemeppe. Dans sa carte blanche publiée le 30 juillet dernier, le Partner de Delta Real Estate souligne l'inquiétude qui commence à poindre chez les investisseurs dont certains ont été quelque peu échaudés ces derniers temps. En cause : des projets reportés, voire annulés ; des retards de paiement, des procédures judiciaires ; un manque de transparence, notamment par rapport à l'absence d'historique concernant le promoteur ; une absence de notation des plateformes et des classements…
Des éléments qui font dire à Simon Dejemeppe que le secteur est sans doute amené à très court terme à pousser le secteur à engager une consolidation autour de standards plus stricts et de dispositifs de sécurités plus solides.
Pour lire la carte de blanche de Simon Dejemeppe publiée dans L'Echo, c'est ici.