Réseau Seine-Escaut, pierre angulaire du transport fluvial européen
Présenté comme un progrès majeur pour le transport fluvial, le réseau Seine-Escaut se déploiera sur 1.100 km de voies navigables, mais les coûts de ce chantier et les bénéfices attendus soulèvent aussi leur lot de questions.
Présenté comme le futur du transport fluvial européen, le réseau Seine-Escaut et les quelque 1.100 km de voies navigables revendiqués entre la Belgique et la France aura représenté un engagement budgétaire de près de 10 milliards d’euros à l’horizon 2030 ; suffisamment donc pour que s’élèvent des voix pour interroger la réelle rentabilité du projet, ainsi que ses implications environnementales.
Concrètement, le projet inclut une nouvelle liaison fluviale de 107 km, le Canal Seine-Nord Europe, et la modernisation des voies navigables existantes. Il promet plus de 9,8 milliards de tonnes-km sur la voie d’eau d'ici 2035, équivalent à 2,3 millions de camions évités sur les routes. Le réseau Seine-Escaut entend se présenter comme un moteur d'innovation, de croissance économique, et de transition écologique. Mais en considérant les coûts considérables engendrés par l’opération, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la viabilité du projet à long terme.
Par ailleurs, la collaboration entre les acteurs (et donc les financeurs) français, belges et européens soulève des interrogations sur la répartition des coûts et des avantages. Les parties prenantes doivent dès lors garantir une gestion transparente et efficace. C'est précisément dans ce but que les instigateurs du projet communiquent régulièrement à ce sujet. Avec des publications comme le Rapport d'activité 2022 qui revient en long et en large sur les implications (budgétaires, mais aussi stratégiques et politiques) du projet.
Pour parcourir le Rapport d'activité du GIE Seine-Escaut, cliquez ici.