Mise en œuvre du réseau cyclable fonctionnel supralocal: la Flandre peut mieux faire
Le réseau cyclable fonctionnel supralocal (BFF: Bovenlokaal Functioneel Fietsnetwerk) a été conçu comme un réseau de liaisons cyclable pour les déplacements fonctionnels, notamment entre le domicile et le lieu de travail. Prévu essentiellement pour parcourir des distances de cinq à dix kilomètres, il se voulait complémentaire au réseau cyclable récréatif.
L’aménagement d’une bonne infrastructure de pistes cyclables sur le Bff était considéré par les pouvoirs publics flamands comme l’un des moyens permettant d’encourager l’utilisation du vélo et d’améliorer la sécurité routière.
Or, à en croire la Cour des Comptes, l’objectif est loin d’être atteint: la mise en œuvre du BFF est trop lente, la sécurité routière des cyclistes s’est dégradée ces dernières années au nord du pays et la proportion prévue de déplacements fonctionnels à vélo n’a pas été atteinte… Et pour ne rien arranger, tant le budget que le coût du BFF manquent de transparence.
Lenteur de l’aménagement des pistes cyclables
Le BFF couvre 12.086 km. La Région flamande devait assurer la gestion de 3.481 km, le reste relevant de la compétence des provinces et des communes. La mise en œuvre de ce réseau a nécessité l’aménagement ou la rénovation de l’infrastructure de pistes cyclables sur les routes.
Mais il apparaît que le développement du réseau est beaucoup trop lent: environ 75 km de nouvelles pistes cyclables sont aménagés par an. Il reste donc encore à en aménager 3.637 km et à rénover 4.444 km. A ce rythme, l’achèvement complet du BFF prendra encore une cinquantaine d’années, alors que le réseau devait être terminé… pour la fin 2012. En outre, moins d’un tiers des pistes cyclables du BFF répondrait aux normes de qualité.