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Espace public & Infra

Les communes wallonnes de plus en plus souvent tentées par la supracommunalité pour les piscines

C'est une information qui nous vient de nos confrères de SudInfo : après être tombée à l'eau, la formule du partenariat public-privé a cédé la place à un projet supra-communal pour ce qui devait tenir lieu de nouveau centre aquatique gembloutois. Désormais, ce projet est porté par trois ou quatre communes.

Inaugurée en 1971, l'ancienne piscine de Gembloux perdait entre 2 et 3 m³ d'eau par jour, son bâtiment est fissuré, et ses installations de chauffage inefficaces.

BC_piscine_Gembloux(crédits Petits baigneurs de Djiblou)
Les petits baigneurs de Djiblou

C'est à cheval entre les provinces de Namur et du Brabant wallon que cela se passe, autour d'un projet de nouveau centre aquatique commun aux communes de Gembloux, La Bruyère et Sombreffe pour le Namurois, et de Chastre pour le Brabant wallon (initialement, le nom de la commune brabançonne de Walhain avait aussi été évoqué). Ces communes ont décidé de s'allier pour s'équiper d'une nouvelle infrastructure commune, en profitant de la décision de remplacer la piscine de Chapelle-Dieu du centre de Gembloux, dont les installations étaient devenues vétustes.

Souvent, les piscines communales sont de véritables gouffres financiers. Entre l'investissement de départ souvent important, et les charges liées à l'entretien et au chauffage, l'équilibre n'est jamais au rendez-vous. En jouant la carte de la supracommunalité, les entités locales peuvent rester totalement maître de leur ouvrage, moyennant quelques concessions et des trésors d'imagination pour l'organisation ; et dans le même temps, elles peuvent répartir les charges d'investissement et les charges opérationnelles.

En l'occurrence, le projet imaginé par l'ancienne majorité risquait assurément de mettre à mal les finances communales, dès lors qu'il était alors question d'en faire supporter la charge par la seule commune de Gembloux. Le projet aurait au minimum compté 8 larges couloirs de 25 mètres de long, dont 3 couloirs avec fond mobile, ainsi qu’un petit bassin d’apprentissage. Cette formule de base aurait coûté au bas mot 6,5 millions d’euros.

Devant l'importance de la dépense, une idée a germé dans la tête de l'édile communal MR Alain Goda alors qu'il officiait encore dans les rangs de l'opposition. L'élu faisait alors valoir que le projet initialement envisagé risquait de faire augmenter la charge répercutée sur l'IPP des Gembloutois de quelque 10%. Depuis, Alain Goda est devenu échevin, et son projet de piscine supra-communale a pris corps. Il est désormais question d'associer au projet de centre aquatique les communes de Sombreffe, La Bruyère et Chastre. Et la tendance semble gagner de plus en plus de communes, confrontées à une demande croissante de la population pour des infrastructures de qualité, sans pour autant être partisans d'une augmentation inconsidérée de la fiscalité locale, d'un ticket d'entrée à un prix prohibitif ou d'une piscine à l'eau trop froide...

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