E. Victor-Meyer, des activités diversifiées mais un seul mot d’ordre: l’excellence

C’est en 1980 qu’Erwin et Anita Victor jettent les bases de l’entreprise familiale en créant un centre de transformation de granulats dans le zoning industriel de Malmedy. La société importe, transforme et distribue des minéraux de toutes couleurs et de toutes granulométries vers les secteurs du béton architectonique, de la voirie et de la décoration de jardin. Quarante ans plus tard, le site de Malmedy s’est largement étoffé pour atteindre aujourd’hui 5,5 hectares et E. Victor-Meyer est devenu une référence non seulement belge mais européenne dans le domaine du traitement des granulats. 

Dans l’intervalle, les activités de l’entreprise se sont également fortement diversifiées. 

Dès 1994, une activité de marbrerie vient compléter le métier du granulat, au départ de matériaux nobles importés (granit, marbre, quartz, céramique,…), ce qui permet à l’entreprise de proposer des éléments de marbrerie façonnés sur mesure, dont elle assure également la pose, pour la décoration intérieure ou les aménagements extérieurs. 

En 1998, partant du principe selon lequel on est jamais aussi bien servi que par soi-même, E. Victor-Meyer reprend le gisement de marbre rouge de Neuville où est extrait le Rouge Royal, le très réputé marbre rouge belge.

Le premier grand tournant a lieu en 2000 quand l’entreprise, à la recherche d’un accès fluvial pour limiter le recours au transport routier et réduire son empreinte environnementale, inaugure son centre de transbordement et de stockage à Hermalle-sous-Argenteau, sur le canal Albert, ce qui va offrir de nouvelles opportunités de développement à E. Victor-Meyer. 

Sur le site  d’Hermalle-sous-Argenteau, l’entreprise dispose de 300 mètre de quais, ce qui lui permet d’accueillir des bateaux d’un tonnage pouvant atteindre 4.000 tonnes. La matière brute, provenant en partie de carrières d’outre-mer, est débarquée au centre de transbordement puis acheminée sur le site de Malmedy où elle est transformée. 

 

A Hermalle-sous-Argenteau, sur un site de près de 6 ha, E. Victor-Meyer valorise également de nombreux minéraux sur place, en les transformant en composants recherchés, notamment dans le béton architectonique. «On a développé un grand savoir-faire en matière de traitement des minéraux pour le béton architectonique. Notre expertise, reconnue partout dans le pays, est de pouvoir garantir la pérennité de la couleur, ce qui fait que nos granulats, sont appréciés tant des producteurs de béton architectonique que des négociants en matériaux de construction ou d’aménagements extérieurs» expliquent Martine et Sabine Victor, les deux filles du couple fondateur qui ont rejoint l’entreprise familiale au début des années 2000. Une réputation qui a permis à l’entreprise de participer ces dernières années à quelques projets prestigieux en Belgique et ailleurs, tels que le village olympique de Londres, la gare des Guillemins à Liège, la banque BNP-Paribas-Fortis à Bruxelles, la Cité de la Musique à Paris, etc.

Les années suivantes vont voir E. Victor-Meyer développer le site d’Hermalle-sous-Argenteau, lequel est tout d’abord équipé d’une installation d’ensachage et de mise en big bags. Puis, en 2010, l’activité se complète d’une installation de remplissage par vibration de paniers d’acier en pierres à gabion de toutes couleurs: les Stone-Cubes qui bénéficient aujourd’hui d’une large reconnaissance tant sur le marché de la voirie que des aménagements extérieurs.

Le second grand tournant a eu lieu tout récemment, en 2017, quand E. Victor-Meyer reprend les activités des Ets Collinet, une entreprise spécialisée dans la production de produits en céramique et en béton. «Un pur hasard, sourit Martine Victor. Nos activités à Hermalle-sous-Argenteau se développant très rapidement, nous en étions arrivés à manquer d’espace de stockage. Nous avons alors demandé à notre voisin Collinet si nous pouvions lui louer une parcelle… et à notre grand étonnement, il nous a fait une offre pour racheter son entreprise, ce que nous avons accepté en raison des possibilités de développement que ça représentait.»

Avec cette acquisition, le site double sa superficie pour atteindre 12 ha et E. Victor-Meyer prend pied sur un tout nouveau secteur d’activité avec la production et la distribution d’éléments en béton précontraint (hourdis, linteaux, poutrains, …) sous la marque Prebel.  «Dès cette année, ces hourdis en béton seront livrés sous certification Bénor, ce qui renforce la haute image de qualité que l’entreprise a toujours défendue.»

Un sacré changement pour l’entreprise malmédienne. «Nous qui avons toujours travaillé sur un segment de niche, investissons désormais un marché de masse et très concurrentiels», reconnaissent Martine et Sabine. «Mais nous bénéficions de nombreux atouts pour mener cette diversification à bien, à commencer par des produits de qualité supérieure et de notre réputation dans le domaine des granulats. Mais surtout, nous jouissons d’une localisation en tous points remarquable le long du Canal Albert, ce qui va nous permettre de développer notre offre à l’exportation par voie fluviale aux Pays-Bas, en Allemagne, en France et ailleurs en Europe. A cet égard, nous aimerions aussi créer des synergies avec des acteurs de Trilogiport tout proche – premier port intérieur belge et troisième port intérieur d'Europe, véritable annexe du Port d’Anvers – pour fournir par bateau des granulats, gabions, hourdis,… Ce sont autant de formidables opportunités de développement pour l’entreprise.»

 

Grâce à la diversification de ses activités et à la qualité de ses différents produits, le tout soutenu par une politique permanente d’investissement (environ 20% du chiffre d’affaires par an dans l’outil de production), le groupe E. Victor-Meyer peut entrevoir avec optimisme la poursuite de sa croissance tant en Belgique qu’à l’international.

Aujourd’hui, le groupe occupe une cinquantaine de collaborateurs fidèles (pour la plupart formés en interne) sur ses trois sites et devrait réaliser un chiffre d’affaire de 20 Millions d’euros.