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Durabilité

Un consortium belge va construire la première île énergétique au monde

Le consortium belge TM EDISON (composé de Jan De Nul et DEME) a remporté l'appel d’offres pour la construction de la première île énergétique artificielle au monde. Les travaux de fondation pour l’Île Princesse Elisabeth seront entamés début 2024 et dureront deux ans et demi. L’installation de l’infrastructure haute tension pourra ensuite commencer. Celle-ci est nécessaire pour acheminer jusqu’à la terre ferme l’électricité produite dans la prochaine zone éolienne offshore belge.

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L’île sera aussi le premier élément d’un réseau électrique offshore intégré au niveau européen, qui reliera entre eux différents hubs et pays. La Belgique souhaite en effet développer des interconnexions supplémentaires avec la Grande Bretagne et le Danemark. Celles-ci offriront un accès à d'énormes quantités d'énergie renouvelable qui seront nécessaires pour permettre à l’industrie de devenir, à court terme, moins dépendante aux combustibles fossiles.

L’expérience au service d’un projet hors du commun

La procédure d’appel d’offres pour l’île a été lancée en janvier 2022. Elia a reçu plusieurs offres, de Belgique et de l’étranger. Sur la base de critères prédéfinis, le consortium belge TM EDISON est ressorti grand gagnant. Des éléments tels que la qualité technique ou encore les conditions commerciales et contractuelles ont fait la différence. L’attention portée à la sécurité a également joué un rôle déterminant. Outre une flotte spécialisée, DEME et Jan De Nul apporteront également leur expérience et leur expertise en matière de dragage, d’extension des terres, de protection des côtes et de travaux de génie civil. 

Une prouesse d’innovation

L’Île Princesse Elisabeth sera la première île énergétique artificielle à combiner le courant continu (HVDC) et le courant alternatif (HVAC). L’infrastructure haute tension sur l’île va rassembler les câbles d’exportation des parcs éoliens situés dans la zone Princesse Elisabeth et fera en même temps office de hub pour de futures interconnexions avec la Grande-Bretagne (Nautilus) et le Danemark (TritonLink). Il s'agira d’interconnexions hybrides qui possèderont une double fonction et seront donc plus efficaces. Elles permettront non seulement l'échange d'électricité entre les pays mais seront également raccordées à de gigantesques parcs éoliens offshore en mer du Nord qui fourniront à terme d’importants volumes d'énergie renouvelable à la Belgique. 

La surface de 12 terrains de football

L’île énergétique verra le jour à environ 45 kilomètres de la côte. La surface prévue pour l’installation de l’infrastructure électrique est d’environ 6 hectares, soit approximativement 12 terrains de football. L’île artificielle prendra place dans la zone éolienne Princesse Elisabeth et sera composée de caissons en béton qui seront remplis de sable. Un petit port ainsi qu’un hélideck sont également prévus pour acheminer les équipes de maintenance. L’île énergétique peut compter sur un financement provenant du fonds de relance européen post-Covid. En concertation avec le gouvernement belge, un subside d’environ €100 millions a en effet été octroyé. 

Calendrier des travaux

Maintenant que le contrat pour la construction est octroyé, le concept peut être finalisé. La construction de l’île sera entamée début 2024 et s’achèvera en août 2026. En 2024 et 2025, les caissons seront construits et installés. Ceux ci formeront les contours de l’île. Une fois les caissons remplis de sable, l’île sera préparée pour la construction de l’infrastructure électrique, qui sera raccordée aux nouveaux parcs éoliens offshore ainsi qu’au réseau d’Elia sur la terre ferme. Pour pouvoir acheminer les flux électriques supplémentaires jusqu’aux consommateurs, il est essentiel de réaliser en parallèle les projets de renforcement du réseau Ventilus et Boucle du Hainaut. Elia vise à atteindre la capacité de raccordement maximale des parcs éoliens d’ici 2030. 

À propos de l’île Princesse Elisabeth

  • 45 km devant la côte belge
  • 6 ha de surface
  • Étape majeure pour générer 300 GW d'électricité offshore en Europe d'ici 2050
  • Reçoit 3,5 GW de CVC et le convertit en 220 kV pour le transport vers le continent.
  • Connexion au réseau électrique britannique et danois

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