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Durabilité

Passer de 1 % à 4% de rénovation en Wallonie ?

A l'initiative de Construire la Wallonie, une table ronde a réuni des acteurs clés du secteur afin d'explorer les moyens de rénover plus rapidement le bâti wallon.

Au rythme où les chantiers de rénovation progressent, la Wallonie ne réussira pas à atteindre les objectifs fixés dans le cadre des accords européens.

BC_rénovation_loements(creative commons inter environnement Bruxelles)
IEB (creative commons)

La question de la rénovation du parc immobilier wallon se pose chaque année avec une urgence de plus en plus élevée. La Région s'est engagée à respecter les objectifs climatiques européens. Et tout le monde d'accorde à reconnaître que le rythme de 1% de rénovation par an que nous connaissons ne suffira pas. Pour faire en sorte que la dynamique devienne positive, il est impératif de passer à 3 voire 4% de rénovation par an.

Reste à trouver les moyens d'y parvenir. Et c'est précisément pour trouver des réponses ou des pistes de réponses à ces questions fondamentales qu'une table ronde a été organisée récemment. Il en est ressorti que des solutions innovantes doivent être mises en œuvre pour atteindre ces objectifs.

Pour Embuild Wallonie, Salim Chamcham propose des programmes de rénovation collective à l’échelle de quartiers, permettant de simplifier les démarches, de réduire les coûts et de créer une dynamique collective. Sur le plan légal, il est suggéré de renforcer la législation et d’accompagner les mesures financières à l’image de ce qui se fait déjà au nord du pays. Cet engagement concret semble en effet encourager les rénovations lors des transactions immobilières.

Selon Guy Standaert, l’approche de rénovation doit être contextuelle et adaptée à chaque bâtiment, surtout lorsqu'il s'agit de patrimoines anciens et ce dans le but de respecter à la fois les contraintes techniques et esthétiques. Les technologies numériques, comme le laser-scanning présenté par Karim Bentebbouche, permettent une modélisation précise du bâti, limitant les surprises en chantier. Le réemploi des matériaux, via des plateformes comme Bazaar, favorise l’économie circulaire, mais dépend d’une organisation rigoureuse dès le début du chantier.

Par ailleurs, les discussions ont fait apparaitre que le secteur souffre d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. La formation devrait être renforcée afin d'attirer des profils capables de comprendre la complexité du bâti existant. Le modèle “bouwteam” offre une coordination efficace entre architectes et entrepreneurs, mais peut parfois privilégier les coûts sur la qualité. Enfin, des projets pilotes comme “RENO+” démontrent le potentiel de rénovations collectives à l’échelle locale, alliant stratégie, technologie et collaboration.

Pour accéder au résumé complet de la table ronde, cliquez ici.


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