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Durabilité

Où en est le développement du réseau de chaleur de Charleroi ?

Encore entourée par un grand nombre d'entreprises industrielles dont le process produit de la chaleur, la ville de Charleroi a pris l'initiative de réfléchir à la manière de pouvoir valoriser utilement la chaleur fatale en l'orientant vers des bâtiments qui pourront ainsi être chauffés.

Avec ses nombreux bâtiments imposants à chauffer, et avec les industries qui la ceinturent (le site de Thy-Marcinelle apparait d'ailleurs en arrière plan de la photo), Charleroi est la ville idéale pour l'exploitation d'un réseau de chaleur.

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Maxime Delvaux (creative commons)

Le réseau de chaleur Porte Ouest de Charleroi, c'est un bel exemple de valorisation de la chaleur fatale issue de sites industriels. Charleroi présente en effet la particularité d'entrée encerclée par des activités industrielles dont les process produisent de la chaleur dont une partie peut être assez facilement récupérée pour être orientée utilement vers des bâtiments à chauffer. Une initiative particulièrement intéressante dans le contexte de la lutte pour la décarbonation de l'économie. C’est d’ailleurs un des arguments qui a convaincu le gouvernement wallon de délier les cordons de la bourse malgré le contexte budgétaire étriqué. A l'occasion d'une interpellation de la ministre de l'Environnement Cécile Neven par le député PTB carolo Germain Mugemangango, on a pu en apprendre un peu plus à propos de Karno Charleroi Ouest.

A l’occasion de cette interpellation, la ministre a confirmé que le projet bénéficie d’une subvention de 1.700.000 euros pour un investissement global de 4.700.000 euros. Karno Charleroi Ouest aura pour but de récupérer la chaleur fatale de deux sites industriels, Industeel et Thy-Marcinelle, avec l'objectif d'étendre le réseau existant jusqu’aux sites industriels pour y capter cette chaleur. Selon le porteur de projet, 6.524 MWh/an pourraient ainsi être valorisés à partir du site Industeel, 1.082 MWh/an à partir du site Thy-Marcinelle, en tant que source secondaire et plus intermittente, tandis qu'un stockage thermique de 56 MWh serait envisagé afin de permettre d’optimiser l’exploitation de la chaleur disponible. 

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