Nouvelle chaudière à condensation modulante sur le marché des installations au mazout

La technologie présentée, basée sur le principe du moteur à injection, avait marqué les esprits, dont celui de Filip Smits, responsable du secteur Bruxelles au sein de Senec, un réseau qui comprend plus de 80 installateurs. «J’avais été impressionné par la présentation d’un brûleur à évaporation avec sonde lambda et me souviens d’une discussion entre collègues. On était tous impatients de découvrir les applications concrètes de cette avancée technologique.»

Aujourd’hui, on a dépassé le cadre de la recherche et du développement. Une première chaudière dotée de cette technologie vient de sortir. Il s’agit de la Buderus Logano Plus GB 145, dont les premiers exemplaires viennent d’être installés en Belgique.

Technologie inspirée du monde automobile

De par son expertise automobile, Buderus s’est inspiré du principe du moteur à injection pour développer cette chaudière. Concrètement, le gicleur classique est remplacé par un injecteur.  L’air comburant est d’abord chauffé à une température de 320° C.  Ensuite, le mazout est injecté et mélangé avec l’air préchauffé dans le corps de chauffe. La combustion obtenue est identique à celle d’un brûleur à gazéification. Tout comme dans les chaudières au gaz, une sonde lambda assure la mesure de la teneur en oxygène pour optimiser la combustion. Outre un meilleur rendement annuel, cette technologie présente d’autres avantages, parmi lesquels une plus grande plage de modulation et une réduction des émissions d’oxyde d’azote (NOx).
Les modèles de petite puissance offrent une puissance de 14 kW et sont entièrement modulants dans une plage de 5 à 14 kW.  Ce type de chaudière est donc particulièrement adapté aux nouvelles constructions et aux rénovations d’habitations peu énergivores. L’installation peut être dotée d’un thermostat d’ambiance et d’une sonde extérieure pour la régulation climatique.

Attention au dosage et à la qualité du combustible

Cette chaudière requiert un dosage précis de l’alimentation en combustible. Cela implique que le diamètre des conduites d’alimentation doit souvent être réduit pour la nouvelle chaudière. Si les conduites existantes présentent un diamètre trop élevé, l’installateur a le choix entre le remplacement complet des conduites ou l’installation d’une pompe de transfert. Dans certains cas (longueur des conduites et configuration des lieux), un remplacement s’avèrerait trop coûteux et il vaut mieux alors opter une pompe de transfert.
Autre point d’attention: la qualité du combustible est primordiale pour ce type de chaudière. Elle nécessite l’emploi de mazout à faible teneur en soufre 50 ppm ou 10 ppm.  Par conséquent, si le réservoir contient encore du mazout livré avant le 1er janvier 2016 (mazout à 1000 ppm), il est impératif d’utiliser ou de vider la citerne au maximum et de faire livrer du mazout normal ou extra avant de mettre la nouvelle chaudière en service.