Les installateurs photovoltaïques wallons prévoient une chute des ventes
Selon une étude de Techlink, la fédération professionnelle des entreprises belges d'ingénierie et d'installation - électricité et HVAC, les installateurs sont inquiets pour l’avenir et prévoient une chute des ventes. Il en ressort également un besoin de stabilité à long terme.
Entre 2019 et 2020, les ventes de systèmes photovoltaïques (PV) résidentiels n’ont pas augmenté dû à l’instabilité réglementaire (annonces du tarif prosumer et « effet Crucke ») et bien évidemment à l’impact de la Covid-19.
Par contre, beaucoup de participants ont connu une croissance des ventes au 1e trimestre 2021, même si les ROI annoncés étaient globalement similaires à l’année précédente (7 ans en moyenne). Pour expliquer cette reprise suite à une année 2020 morose, sont cités le prix élevé de l’électricité et l’augmentation des besoins électriques résidentiels : pompes à chaleur, véhicules électriques, etc.
Incertitude pour le futur
Sans changement notable, une grande partie des installateurs voient leurs futures ventes PV aller à la baisse, d’abord lentement jusque 2023, et ensuite de manière plus nette à partir de 2024. En cause, la progressive perte d’attractivité financière du PV, avec la fin du compteur qui tourne à l’envers et l’impact du tarif prosumer. On note également une crainte que le marché échappe aux électriciens et PME électrotechniques au profit d’acteurs plus gros (entrepreneurs, fournisseurs d’énergie).
Les répondants expriment spontanément avoir besoin de stabilité à long terme dans le secteur. La filière appelle également à veiller à maintenir un niveau de qualité suffisant dans le métier, par exemple via des exigences de qualité concernant aussi bien l’équipement, le travail d’installation et les règles de sécurité sur chantier, que la qualité des informations fournies aux particuliers. Les résultats montrent néanmoins des signes encourageants pour la durabilité de la filière PV résidentielle. En effet, s’équiper de PV est de moins en moins vu comme un «simple» investissement financier et se base de manière plus nette sur le besoin du PV comme solution à des problèmes concrets de gestion énergétique.