Le secteur de l’ameublement et de l’aménagement intérieur doivent aussi avoir leur service de médiation
Il y avait un service de médiation pour la construction, pour les télécoms, pour l'énergie... Pourquoi n'y en aurait-il pas un pour l'ameublement et pour l’aménagement intérieur ? A travers l'Union de l'Intérieur, fédération de l'ameublement, un dialogue va s'engager avec le gouvernement en vue de la création d'un service de médiation pour l'aménagement intérieur.
C'est un chiffre dont peu de consommateurs semblent avoir conscience, et pourtant, le rapport annuel du Service de Médiation pour les Consommateurs (SMC) prouve que le secteur de l'ameublement revient avec une fréquence étonnante dans les plaintes émises par le consommateur. Ce secteur occupe en effet la deuxième place si l'on considère le nombre absolu de plaintes en termes de nombre de dossiers introduits. Conscient du rôle qu'elle a à jouer par rapport à cette tendance, l'Union de l'Intérieur dit vouloir engager un dialogue avec les autorités afin de mettre en place un service de médiation pour le secteur d'activité qu'elle représente.
Au sein de l'Union, on retrouve des entreprises aux profils assez diversifiés : des entreprises généralistes, des magasins spécialisés (dans la literie, les cuisines, l'aménagement de salles de bain, ...), des entreprises individuelles, des vendeurs agissant exclusivement en ligne, ou de manière mixte ou encore de grandes chaînes internationales. De manière assez prévisible, l'Union insiste pour souligner que les plaintes introduites par les consommateurs concernent souvent des problèmes rencontrés lors d'achats effectués en ligne, ou auprès de grandes enseignes internationales. En revanche, les plaintes touchant les entreprises membres de l'Union sont très limitées, voire pratiquement nulles. Aux yeux de l'Union, cela ne constitue en réalité pas une surprise dans la mesure où ses membres attachent davantage d'importance à la qualité des produits et des prestations. Et dans mesure également où ils attachent la plus grande importance au service après-vente.
Le service de médiation pour les consommateurs évoqué par l'Union travaillerait sur la base d'une médiation. Cela signifie que, pour être initiée ou pour être menée à son terme, la procédure de médiation doit recueillir l'assentiment des deux parties. Le secteur disposait auparavant de la Commission de Litiges Meubles, dans lequel un collège arbitral rendait des décisions contraignantes en cas de litige. Depuis 2020, Test-Achats ayant quitté la commission, le système a cessé d'exister. Le Service de Médiation pour les Consommateurs et le cabinet-Bertrand appellent désormais à la création d'un Service de médiation pour l'intérieur. De son côté, l'Union de l'Intérieur abonde en ce sens, et se dit demandeuse d'une mise en place d'un tel organe de conciliation, afin de régler de manière efficace les litiges qui émaillent encore trop souvent le parcours du consommateur.