Le dernier fleuron de l'industrie photovoltaïque européenne met la clé sous le paillasson
Située en Suisse et forte d'une longue expérience dans l'industrie de précision avant d'embrasser tardivement le marché photovoltaïque en 2020, Meyer Burger Technology a dû faire face ces derniers temps à des difficultés particulièrement éprouvantes. Aujourd'hui, elle est acculée au dépôt de bilan.
Le dernier fleuron européen de l'industrie photovoltaïque va devoir se résoudre à mettre la clé sous le paillasson.

Le recul du marché photovoltaïque (confirmé ce jour par les derniers chiffres délivrés par SolarPower Europe pour le deuxième semestre 2025) et le lâchage par son seul client important a précipité la chute de l'entreprise suisse, dernière à véritablement produire des panneaux photovoltaïques "made in Europe", tout du moins à une échelle industrielle supérieure. Le conseil d'administration du fabricant de cellules et modules photovoltaïques s'est résolu à reconnaître qu'il n'existe plus aucune chance de sauver le groupe, y compris la société mère. Meyer Burger précise que les efforts de vente de parties du groupe et/ou d’actifs des différentes sociétés du groupe en Suisse, en Allemagne et aux États-Unis se poursuivront.
Ces derniers temps, des efforts importants ont été réalisés par le groupe afin de surmonter les difficultés, mais les importations massives de modules chinois vendus à des prix très bas afin d'inonder le marché semblent avoir eu raison de la détermination de Meyer Burger à s'accrocher à son statut de producteur européen de cellules photovoltaïques. Le raz de marée des produits chinois n'explique pas à lui seul les difficultés de Meyer Burger Technology. Les incertitudes liées à l'avenir des énergies renouvelables en Europe, mais surtout aux Etats-Unis face (notamment) aux gesticulations de Donald Trump n'ont évidemment pas arrangé les choses.