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Durabilité

Le chauffe-eau solaire, parent pauvre du mix énergétique

L’Attb (Association pour les techniques thermiques en Belgique) s’en était déjà plaint dans son rapport annuel 2018: si les chauffe-eau solaires constituent une technologie parfaitement aboutie, et surtout rentable, ils peinent à trouver un débouché dans les logements, essentiellement en raison d’une politique de sensibilisation réduite à la portion congrue.

Chauffe-eau solaire 1 kopiëren

Même constat de la part de Belsolar, l'organisation professionnelle qui rassemble producteurs et fournisseurs de systèmes basés sur l'énergie solaire (et par ailleurs, elle-même membre de l’Attb), qui pousse à son tour un coup de gueule pour en finir avec quelques idées reçues.

«Avec un chauffe-eau solaire, toute l’énergie nécessaire pour chauffer l’eau de la salle de bains et de la cuisine est produite par le soleil, de mars à octobre. Et on peut économiser jusqu’à 60% sur la facture d’eau chaude. Fantastique, non! Et pourtant, des chiffres publiés récemment dans la presse parlent de la baisse des ventes pour les chauffe-eau solaires. Un manque de communication au sujet des avantages de la chaleur solaire y est sans doute pour quelque chose. Tout comme le fait que des idées reçues circulent sur les chauffe-eau solaires. Il est grand temps de remettre les choses à leur place …», écrit Belsolar dans un communiqué rageur.

Les chauffe-eau solaires constituent une technologie parfaitement aboutie, mais ils peinent à trouver un débouché dans les logements, essentiellement par manque de communication. (© Free Energy)

Malentendu 1: pas d’eau chaude lorsqu’il n’y a pas de soleil

Un système de chauffe-eau solaire se compose de capteurs et d’un réservoir (chauffe-eau). Le capteur absorbe la lumière du soleil et utilise cette énergie pour chauffer le fluide contenu dans le capteur. Comme le système ne dépend pas de la chaleur mais de la lumière du soleil, il peut également chauffer l’eau sanitaire en hiver. Car il y a toujours de la lumière, même par temps gris puisque les rayons du soleil ne nous parviennent pas uniquement de manière directe, mais aussi indirecte.

Malentendu 2: il faut remplacer toute l’installation de chauffage pour installer un chauffe-eau solaire

Un chauffe-eau solaire peut être installé à côté de la chaudière. Celle-ci, lorsque la lumière du soleil ne sera plus suffisante, pourra amener l’eau sanitaire à la température souhaitée.

Malentendu 3: les capteurs solaires sont rapidement hors service

Les capteurs solaires sont soumis à de sévères exigences de qualité. Ils sont généralement fabriqués en verre borosilicaté. Ce verre de sécurité est autonettoyant, ne chauffe pas et résiste aux averses de pluie et de grêle.

Malentendu 4: les capteurs solaires demandent beaucoup d’entretien

Une fois installé, le chauffe-eau solaire fonctionnera facilement pendant 25 ans. Certes, on peut avoir à remplacer une pompe ou un vase d’expansion, mais le système continuera à très bien fonctionner. Le fluide qui assure l’échange de chaleur entre les capteurs et le réservoir – un mélange d’antigel et d’eau – ne doit être contrôlé et éventuellement remplacé qu’une fois tous les trois ans.

Malentendu 5: le retour sur investissement ne compense pas la dépense

Si le prix d’une installation de chauffe-eau solaire dépend de plusieurs facteurs, 1.000 euros le m² est une bonne indication de prix pour une installation de chauffe-eau solaire complète, pose comprise. En sachant que 5 m2 de capteurs solaires suffisent pour un ménage moyen, on parle d’un investissement d’environ 5.000 euros (hors primes).
Sur base des économies sur la facture d’eau chaude, on peut récupérer sa mise en moins de 6 ans.

Plus d’infos sur www.InfoChauffeEauSolaire.be, la plateforme d’information non-commerciale sur les chauffe-eau solaires.
 

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