La Wallonie future place forte de l’industrie du recyclage du plastique?
Dans le cadre du nouveau plan d'investissement de la Wallonie, le ministre Di Antonio a proposé la création d'une véritable industrie wallonne du recyclage du plastique.
Vu la complexité et l'hétérogénéité de cette matière, le ministre ne croit pas en la création d'une simple usine de recyclage, mais plaide pour la mise en place d’une véritable industrie. «Que ce soit pour les flux des Deee (déchets d'équipements électriques et électroniques), des véhicules hors d'usage ou encore des emballages, il y a des signaux clairs selon lesquels la Wallonie peut jouer un rôle en créant de la valeur ajoutée chez nous, avec nos plastiques, mais également avec des flux provenant de l'extérieur. Les flux wallons, seuls, ne seraient pas suffisants pour une industrie complète dans le domaine et je pense qu'il y a moyen de voir plus grand. Nous ouvrir à l'importation de flux potentiels, en privilégiant la qualité du produit transformé, est une garantie sur le long terme.»
L'idée est donc d'inscrire la création de cette industrie dans le prochain Plan d'Investissement de la Wallonie.
Le soutien régional pourrait s’organiser de quatre manières:
◊ via une aide à l'investissement, une offre de matières recyclées de qualité avec une ou des unités d'au minimum 30.000 tonnes;
◊ via une aide pour que les producteurs puissent transformer leur unité pour utiliser cette matière recyclée;
◊ via l'adaptation de la législation pour favoriser, voire imposer l'utilisation de produits recyclés. A cet égard, le fédéral pourrait jouer un rôle en diminuant la Tva sur les produits fabriqués à partir de recyclé;
◊ enfin, compte tenu du fait que ces matières sont fort légères, il s'agit souvent de flux diffus, il faudrait donc mener une réflexion pour optimiser la logistique dans ce domaine.
Le ministre peut déjà compter sur le soutien sans faille de GO4Circle, la fédération professionnelle des entreprises actives dans l’économie circulaire. Celle-ci représente quelque 220 entreprises qui, ensemble, emploient près de 8.000 personnes et génèrent un chiffre d'affaires annuel de 2,8 milliards d'euros.