La convergence vers les centralités : une donne importante pour les communes wallonnes
Désormais, plus aucun pouvoir local ne peut ignorer la thématique de la lutte contre l'artificialisation des sols. En termes très concrets, cela signifie que les communes doivent désormais économiser la ressource, exploiter ce que l'on appelle désormais les centralités et dire plus souvent non aux demandes des promoteurs...
La Région wallonne entend mettre le holà à l'artificialisation des sols.

Ces réflexions qui guident les pouvoirs publics (et tout particulièrement les pouvoirs locaux) ont été débattues récemment en Brabant wallon -territoire très marqué par le phénomène de l'étalement urbain- à l'occasion d'un colloque organisé à l'initiative de la Maison de l'urbanisme du Brabant wallon. A cette occasion huit représentants venus de différents horizons ont eu l'occasion d'échanger sur cette thématique. Parmi eux, des urbanistes, des responsables de Commissions Consultatives Communales d’Aménagement du Territoire et de la Mobilité (CCATM), des échevins en charge de l'urbanisme, mais aussi des fonctionnaires communaux… Et les échanges étaient loin d'être oiseux. En effet, si le Conseil et le Parlement européen sont convenus d'introduire des principes d’atténuation de la consommation de territoire (lutte contre l'imperméabilisation...), et si l'initiative de l'Europe a un objectif indicatif (comprenez : non contraignant), en Région wallonne, cette notion de centralité issue du Schéma de Développement du Territoire (SDT), en vigueur depuis le 1er août 2024, est bien contraignante.
Signalons toutefois que le cap mis sur les centralités est évolutif. Et les opérations engagées doivent être adaptées par les villes et les communes d’ici 2030 en fonction de leurs réalités locales, notamment en matière de mobilité et d’environnement. C'est à cet effet que de nombreuses communes élaborent un Schéma de Développement Communal (SDC). Cet outil leur permet de traduire les objectifs régionaux à l’échelle locale et leur donne les moyens de mieux encadrer les projets d’urbanisme, en établissant des repères clairs pour les décisions d’aménagement.