La construction adaptative au changement climatique, garante d’un habitat agréable

« Canicules, inondations, disparition d’espèces végétales et animales, … Les médias diffusent régulièrement des nouvelles inquiétantes sur les conséquences du réchauffement climatique. La densification de nos villes et villages, combinée au changement climatique, comporte des risques, comme les conséquences inconfortables de l’effet d’îlot de chaleur dans nos villes, des inondations, de l’appauvrissement des nappes phréatiques… Pour éviter ces dangers, il importe de concevoir et construire nos bâtiments et leur environnement de manière à atténuer le changement climatique et à s’adapter à celui-ci », indique Wim Garmyn, coordinateur du projet « Construction adaptative au changement climatique » au sein d’Embuild Flandre. Le secteur de la construction est déjà familiarisé aux solutions efficaces en matière de construction adaptative au changement climatique. Pensons notamment aux matériaux qui n’absorbent pas la chaleur ou à l’intégration de solutions vertes et bleues autour de nos bâtiments. 

Atténuation : prévenir les dommages liés au changement climatique

 « Mais il y a encore beaucoup de pain sur la planche », affirme Wim Garmyn. La vision d’Embuild Flandre en matière de lutte contre les problèmes liés au changement climatique repose sur deux piliers : l’atténuation et l’adaptation. La première étape, l’atténuation ou la prévention, s’attaque aux causes du problème. Le secteur applique déjà différentes mesures, comme la réduction des émissions lors de la réalisation de projets de construction ou l’utilisation de matériaux de construction circulaires, et les autorités veillent au grain en légiférant, notamment via l’obligation de rénover en Flandre depuis 2023.

Le fabricant de matériaux de construction Wienerberger est déjà totalement en phase avec cette approche de l’atténuation. Comme le souligne Katrien Nottebaert, directrice commerciale : « Depuis plusieurs années déjà, nous nous sommes engagés à réduire les émissions. Notre four neutre en carbone, sur le site de Kortemark, en est une belle preuve. Nous cherchons également à fermer les cycles au maximum, non seulement pour les matières premières et pour l’eau dans nos processus de production, mais aussi pour nos produits usagés. Nous avons ainsi initié plusieurs projets pilotes d’urban mining, par lesquels nous récupérons des matériaux de construction en terre cuite provenant de la démolition de bâtiments pour les réutiliser comme matières premières secondaires dans nos processus de production. À côté de cela, nous aidons les différents partenaires du secteur de la construction à appliquer les principes de la construction circulaire. Cela va des conseils aux concepteurs jusqu’au développement de systèmes circulaires comme ClickBrick. »

Adaptation : s’adapter à la nouvelle réalité

Dans un second temps, Wim Garmyn entrevoit trois façons de s’adapter à la réalité future : implémenter des solutions techniques, créer des infrastructures vertes et bleues et mettre en place des projets climatiques ciblés. « Les solutions techniques au niveau de l’enveloppe du bâtiment peuvent surtout contribuer à réduire l’effet d’îlot de chaleur. Pensons à l’utilisation de matériaux de construction de couleur blanche, par exemple. » Hans Cools, product manager chez Wienerberger, explique : « Le choix de matériaux de construction de couleur blanche ou claire contribue, les jours de forte chaleur, à maintenir les températures plus fraîches à l’intérieur et autour des bâtiments, grâce à l’effet d’albédo, c’est-à-dire le degré de capacité d’une surface à réfléchir la lumière. Une surface à albédo élevé réfléchit davantage de lumière solaire et en absorbe moins, tandis qu’une surface à faible albédo absorbe davantage de lumière solaire et stockera donc la chaleur, pour la restituer progressivement cette chaleur dès qu’elle se refroidit. Voilà pourquoi, les jours d’été, il fait quelques degrés de plus dans une zone densément urbanisée qu’à la campagne. »

L’élargissement de nos infrastructures vertes et bleues est une mesure adaptative qui offre de multiples avantages. « L’environnement naturel a non seulement une fonction récréative et esthétique, mais contribue également à une meilleure gestion de l’eau, exerce un effet purifiant sur l’air, augmente le bien-être physique et mental et aide à contrer l’effet d’îlot de chaleur grâce à l’action rafraîchissante de l’eau », affirme Wim Garmyn. Outre l’aménagement d’un bassin tampon (ou oued), ceux qui souhaitent contribuer au maillage vert et bleu et à une meilleure gestion de l’eau pourront aussi opter pour des revêtements perméables à l’eau. Depuis octobre 2023, le Règlement Urbanistique Régional « Eaux Pluviales » impose un dispositif d’infiltration pour les parcelles résidentielles de plus de 80m², en accordant la préférence à une solution en surface. « Le pavage drainant en est un bel exemple », pointe Armelle Windels, product manager chez Wienerberger. « Avec Passaqua, Wienerberger propose une solution durable et éprouvée. Ce pavé de terre cuite étiré est équipé d’écarteurs d’environ 6 mm de large, amenant ainsi la part des joints à plus de 10%. Grâce à ces joints larges, l’eau de pluie s’infiltre rapidement et facilement, même après plusieurs années d’utilisation, comme l’ont révélé les tests effectués sur le pavage drainant du Quartier Durable de Waregem. Huit ans après la pose de ses pavés, le coefficient de perméabilité à l’eau est encore et toujours supérieur à l’exigence minimale. »

Construction à biodiversité positive

Une autre mesure adaptative percutante consiste à renforcer la biodiversité. « Nous pouvons y contribuer en offrant des opportunités à la faune sur et autour de nos bâtiments. Autrefois, les oiseaux et les insectes disposaient de ces occasions en suffisance grâce aux fissures et aux crevasses. Avec nos constructions devenues étanches à l’air, ils ne les trouvent plus. Une toiture ou façade verte offre une bonne alternative. Ceux qui n’en ont pas la possibilité peuvent également intégrer des dispositifs spécifiques dans la toiture ou la façade. Il existe différentes solutions préfabriquées pour les oiseaux, les chauves-souris et les insectes. »

Wienerberger propose déjà dans nos pays voisins de tels éléments de construction préfabriqués, comme des nichoirs et tuiles pour chauves-souris, des abris à hérissons, des briques et tuiles de nidification pour oiseaux ou encore des briques à insectes et à abeilles. Conçus avec l’aide de consultants en écologie, ces éléments s’intègrent parfaitement dans la façade ou le toit des bâtiments. Pour sonder l’intérêt du monde belge de la construction, Wienerberger organise actuellement un concours destiné à encourager les architectes à concevoir des bâtiments à biodiversité positive. Les architectes intéressés trouveront tous les détails sur https://www.wienerberger.be/fr/architecture/mises-a-jour/concours-construction-biodiversite-positive.html