Feuille de route net zero de fedelcem : un ciment sans CO₂ d’ici 2030
Le secteur belge du ciment fait un grand pas vers la construction neutre en carbone avec une feuille de route renouvelée et renforcée. Depuis la publication de la ‘Feuille de route Ciment & Béton 2050’ en 2021, des progrès significatifs ont été réalisés pour réduire l'impact du ciment et du béton. Cette évolution rend une mise à jour non seulement logique, mais aussi nécessaire.
D'ici 2030, du ciment Net Zero arrivera sur le marché pour la première fois. Cela ne sera possible que si toute la chaîne de construction collabore, notamment en investissant dans le stockage et le transport du CO₂. Les autorités fédérales et régionales jouent un rôle clé à cet égard.
Une transition durable
La feuille de route renouvelée se concentre sur cinq domaines essentiels qui contribuent ensemble à un secteur du ciment plus durable. La construction circulaire prend de l'ampleur, avec une réutilisation plus efficace des matériaux et une réduction du gaspillage. La production de ciment doit également devenir plus efficace et respectueuse de l'environnement grâce à de nouvelles technologies et à l'utilisation de matières premières alternatives. En développant des mélanges de béton innovants, les émissions de CO₂ peuvent être encore réduites, tandis que la recapture du CO₂ permet de compenser les émissions restantes. Chaque étape de cette chaîne contribue à réduire l'empreinte écologique du secteur de la construction.
Moins d'émissions, plus d'impact
Les émissions de CO₂ liées à la production de ciment ont déjà diminué de 31 % au cours des 30 dernières années. D'ici 2040, cette réduction devrait atteindre 70 %, avec l'objectif ultime d'un processus de production entièrement neutre en CO₂, voire négatif, d'ici 2050. Des technologies avancées telles que le Captage et Stockage du Carbone (CSC) jouent un rôle clé dans cette transition. En capturant et stockant le CO₂, le ciment devient de plus en plus durable.
Deux grands projets en préparation
Deux projets de CSC à grande échelle sont en cours de préparation à Obourg (Mons) et à Antoing (Tournai) : GO4ZERO de Holcim et Anthemis de Heidelberg Materials. Ces installations doivent être opérationnelles avant 2030 et captureront et stockeront le CO₂. Leur succès dépend du développement simultané d'un réseau robuste pour le transport et le stockage du CO₂. Une collaboration étroite entre le secteur et les pouvoirs publics est essentielle.
Ce dont le secteur a besoin des autorités
Pour accélérer la transition, le secteur du ciment demande des mesures politiques concrètes. Un accès plus rapide aux fonds européens et régionaux est nécessaire pour soutenir les projets d'investissement. Il est également crucial d'établir un cadre juridique clair pour les réseaux de CO₂, y compris la désignation d'un gestionnaire d'infrastructure. Les marchés publics doivent encourager l'utilisation de matériaux à faible empreinte carbone, et une procédure d'autorisation plus efficace peut éviter les retards dans les projets industriels. Enfin, la reconnaissance et la promotion du co-processing, c'est-à-dire l'utilisation de déchets de biomasse, sont essentielles.
La Belgique en pionnière
Avec la mise en place du CSC et d'autres innovations, le secteur belge du ciment joue un rôle de précurseur dans l'industrie de la construction. Si tout se déroule comme prévu, cela permettra non seulement une industrie plus durable, mais aussi un paysage industriel compétitif en Wallonie et en Flandre.
Vous souhaitez en savoir plus ? Téléchargez ici la feuille de route Net Zero complète de FEBELCEM.
https://www.febelcem.be/fileadmin/user_upload/factsheet/fr/Roadmap-2025-FR.pdf