Des matériaux de construction de réemploi préconisés par MACIF en France
A notre connaissance, c'est une première en France. Et il se pourrait qu'elle essaime en Belgique : plutôt que de remplacer par des matériaux neufs, les assureurs pourraient être amenés à proposer des matériaux de réemploi.
La MACIF est le premier assureur à proposer la réutilisation de matériaux de réemploi pour les réparations effectuées chez ses assurés.
C'est une initiative prise par l'assureur français MACIF (Mutuelle d'Assurance des Commerçants et Industriels de France et des Cadres et Salariés de l’Industrie et du Commerce) qui va assurément beaucoup faire parler d'elle. Dans l'Hexagone où elle a été initiée pour la première fois par un assureur, mais aussi à terme en Belgique où les acteurs du secteur de la construction ne sont certainement pas moins attentifs à l'importance du réemploi : lors d'un sinistre, l'assureur mutualiste MACIF propose à ses clients l'utilisation de pièces de réemploi pour réparer le logement. C'est le premier assureur à proposer cela.
C'est à travers un partenariat avec Cyneo, filiale de Bouygues Construction, que l'assureur st en mesure de proposer ce type de service aux assurés victimes d'un sinistre sur leur habitation. En acceptant du réemploi, ils ne font pas uniquement un geste pour la planète. Ils bénéficient aussi d'un délai de remise en état beaucoup plus court, étant donné que les stocks de matériaux de réemploi sont pleins.
Parmi les matériaux de construction les plus susceptibles d'être utilisés dans ce cadre, il y a évidemment les tuiles. Elles proviennent de chantiers de déconstruction, et sont contrôlées et même certifiées avant d'être mises à la disposition des artisans. Selon le ministère français de la Transition écologique sur les 46 millions de tonnes de déchets produits par l'industrie du bâtiment chaque année, 80% pourraient être réutilisés. Or, dans l'état actuel des choses, seulement 1% des matériaux déconstruits sont réutilisés aujourd'hui. Or, d'après les résultats d'un sondage effectué par MACIF, il apparait que 61% se disent prêts à utiliser des matériaux de seconde main.