Construction durable à Bruxelles: un savoir-faire exemplaire
La secrétaire d’état en charge du Commerce extérieur, Cécile Jodogne, a proposé au gouvernement régional bruxellois de promouvoir plus largement l’expertise bruxelloise en matière de construction durable. «Celle-ci est en effet désormais appréciée et reconnue à l’étranger. Nous souhaitons donc promouvoir encore davantage la réussite de notre réglementation inspirée du passif, mais aussi aider les professionnels du secteur à faire valoir leur savoir-faire en la matière sur les marchés internationaux», a déclaré Cécile Jodogne.
Depuis 2015, la Région de Bruxelles-Capitale applique une norme inspirée du standard passif pour les constructions neuves et assimilées au neuf (dite «PEB 2015» et «PEB 2017»). En effet, en zone urbaine, c’est massivement le bâtiment (60 à 70%) bien devant le transport (entre 20 et 25%), qui est responsable de l’essentiel des émissions de gaz à effet de serre. C’est donc sur ce volet que la Région a décidé d’agir en priorité. La stratégie mise en œuvre vise à répondre aux objectifs environnementaux de la Région, tout en veillant à localiser à Bruxelles un maximum d’emplois et d’activités économiques liés aux impulsions données. Cette politique a notamment eu pour effet de développer chez les professionnels du secteur un savoir-faire de pointe en matière de construction durable. Ce qui ne passe d’ailleurs pas inaperçu à l’étranger.
Conjuguer savoir-faire et faire savoir
La promotion de la réglementation bruxelloise et de l’expertise acquise par les entreprises de la Région ainsi que la pérennisation de la notoriété qui en découle présente un triple intérêt:
• sur le plan climatique, l’expérience bruxelloise peut inspirer et aider d’autres villes à réduire les émissions liées aux bâtiments, et ainsi contribuer à la réduction de la facture climatique et environnementale à l’échelle globale, sachant que les gaz à effet de serre ne connaissent pas de frontières;
• sur le plan économique, il y a un intérêt évident à promouvoir les services des architectes, bureaux d’études et constructeurs bruxellois, et à valoriser le savoir-faire acquis pour permettre d’augmenter les exportations de ce type de services;
• enfin, sur le plan de l’image internationale, l’intérêt de voir la Région Bruxelloise renforcer sa notoriété en tant que ville pionnière sur un aspect innovant essentiel est évident.
Bâtiment Exemplaire 2013: Oxygen Office Building, nouveaux bureaux passifs dans le quartier européen. (© Conix RDBM Architects)
L’Amérique et le «rêve bruxellois»
Ainsi, les 25 et 26 octobre dernier, la secrétaire d’état, accompagnée de professionnels du secteur a accueilli une délégation de Washington DC désireuse de suivre l’exemple bruxellois en la matière. Cette délégation a eu l’occasion de rencontrer les différents acteurs de la Région, issus tant du secteur public que privé. Or, les grandes villes américaines – totalement à rebours des positions du président américain – sont très investies dans la lutte contre le changement climatique. Et nul n’est besoin de rappeler ce qu’un marché comme celui des Etats-Unis peut représenter comme opportunité pour nos entreprises.
Solutions globales «made in Brussels»
La secrétaire d’état en est bien consciente qui, en 2019, a déjà organisé, via hub.brussels, pas moins de 8 actions à l’étranger, toutes dédiées à la construction durable. En outre, 17 missions économiques multisectorielles comporteront un volet «construction durable».
Parallèlement à ces actions concrètes sur le terrain, Cécile Jodogne a demandé à hub.brussels de mener un travail en profondeur afin de:
• cartographier l’état de la demande pour de tels services dans les différentes régions du monde;
• travailler à la constitution de chaînes de valeurs composées d’acteurs bruxellois du secteur afin de faciliter l’offre à l’étranger de solutions globales «made in Brussels» en matière de construction durable.