Alliance pour créer un écosystème énergétique
Dans le monde renouvelable qui nous entoure, où l’offre en énergie éolienne et solaire varie sans cesse, la flexibilité en matière de production et de consommation d’énergie est primordiale. De plus, le contexte changeant de la transition énergétique, il est de plus en plus compliqué pour les gestionnaires de réseau de maintenir l'équilibre entre l’offre et la demande et de gérer les congestions sur les réseaux.
Aussi, les gestionnaires Elia, Fluvius, Ores, Sibelga et Resa ont-ils lancé le projet IO.Energy (Internet of Energy), en collaboration avec le monde des entreprises, des instituts de recherche et des services publics. Ce projet novateur belge permettra le développement de nouveaux services grâce à l’échange de données entre tous les acteurs du marché de l’énergie.
Une vingtaine de parties ont déjà signé une déclaration d’intention.
On compte parmi elles des start-ups et scale-ups telles que Thermovolt et N-Side, mais aussi des ténors comme Engie Electrabel, Proximus, Bnp Paribas Fortis, Fluxys, Besix et REstore.
Si IO.Energy réussit son pari, de nouvelles possibilités pourront à terme faire leur apparition pour plusieurs acteurs.
Le consommateur, qui sera au centre de l’échiquier, aura ainsi accès à de nouveaux services. Il pourra par exemple choisir s’il souhaite stocker dans des batteries l’énergie qu’il a produite ou, si un incitant intéressant se présente, la vendre à une tierce partie. Grâce à la digitalisation, à l’automatisation et aux innovations, il devrait également être possible de lancer le chargement de sa voiture électrique ou de sa machine à laver, voire d’allumer le chauffage par le sol au moment le plus opportun.
Quant aux gestionnaires de réseau, ils devraient mieux pouvoir gérer le réseau électrique belge, aux différents niveaux de tension, augmentant ainsi l’efficacité de notre système énergétique.
Prochaines étapes
Juste après le lancement officiel du projet IO.Energy, une première séance de travail a déjà été organisée. Dans les mois à venir, des «use cases» concrets seront élaborés et testés. A terme, de nouveaux produits et services pourront en découler. Enfin, d’autres entreprises pourront rejoindre le projet en cours de route.
«Dans un monde renouvelable où la production d’énergie est variable, la demande en électricité devra être mieux alignée sur l’offre. Grâce à la digitalisation et à l’arrivée de technologies comme les panneaux photovoltaïques, les pompes à chaleur et les voitures électriques, l’utilisateur final peut activement participer au système énergétique et ainsi optimiser sa consommation et le coût énergétique. L'écosystème que nous créons dans cette optique en Belgique est unique en Europe», explique Chris Peeters, Ceo d’Elia.
L’écosystème IO.Energy est dirigé par Co.Station Belgium, qui appelle sa communauté et ses partenaires à s’inscrire à cette initiative novatrice (ecosystem.ioenergy.eu).