Pacte d’investissements: la construction modérément positive
Le Pacte d'investissements présenté par Charles Michel suscite une première réaction de la Confédération Construction. Son avis est partagé: un bon point pour les investissements dans l'efficacité énergétique des bâtiments publics et la construction de nouvelles écoles; un mauvais point pour la modestie de l’enveloppe libérée pour la mobilité.
Plus concrètement, les 3 à 4 milliards d'euros alloués aux nouvelles infrastructures dans les bâtiments scolaires et les 17 milliards d'euros qui serviront à améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments publics par le biais de rénovations approfondies ont de quoi réjouir le secteur de la construction.
La mobilité à la traîne
Par contre, la Confédération Construction craint que les 22 à 27 milliards prévus pour les travaux de mobilité sur la période 2019-2030 ne suffisent pas. Compte tenu des nombreux chantiers nécessaires pour les routes, les tunnels, les ponts et les transports publics, ce montant est en tout état de cause insuffisant pour éliminer les différences avec nos pays voisins, qui ont, eux, investi ces dernières années dans leurs infrastructures et leur mobilité, explique Robert de Mûelenaere, administrateur délégué de la Confédération. On connaît le refrain, le niveau des investissements est très bas dans notre pays depuis les années 80. En moyenne, la Belgique investit 2,4% de son Pib, contre 3% moyenne européenne et même 3,8% chez nos voisins hollandais et français.
Pérennité?
Mais ne soyons pas ronchons, ce Pacte a aussi du bon. On ne peut néanmoins s’empêcher de s’interroger sur sa pérennité ni de se dire qu’il aurait peut-être été préférable d’identifier clairement au préalable la provenance des 150 milliards promis (voir notre Edito dans La Chronique de ce 14 septembre).