Le temps anormalement pluvieux retarde 3 entreprises sur 4 depuis octobre dernier
Ces six derniers mois, c'est peu de dire qu'il a beaucoup plu en Belgique. Entre octobre 2023 et mars 2024, l'Institut Royal Météorologique de Belgique (IRM) a relevé une quantité de précipitations qui ne se produit qu'une fois tous les 50 ans. Une situation qui impacte forcément les chantiers.
La pluie qui se déverse quasiment sans discontinuer sur notre pays est lourde de conséquences pour les chantiers. En moyenne, le retard provoqué par ces conditions météorologiques défavorables oscille entre deux et quatre semaines. Et pour près d'une entreprise sur trois, ce retard dépasse même carrément les quatre semaines. Face à cette situation, Embuild enjoint les consommateurs à faire preuve de compréhension, et à continuer à se montrer patients. Si travailler sous la pluie n'est pas des plus agréables, c'est surtout au niveau technique que les problèmes se posent avec les précipitations parfois quasi continues. En effet, par temps humide, les briques adhèrent moins bien et les mortiers sèchent moins vite. Ces derniers mois, il a également été parfois impossible d'assécher les puits de fondation nécessaires à la réalisation des fondations d'un chantier. Sans compter le fait qu'un chantier de construction détrempé fait courir plus de risques aux ouvriers et rend plus pénibles les manoeuvres des engins de chantier.
Au total, 74 % des entreprises de construction et d’installation ont pris du retard à cause de ces fortes pluies, selon une enquête d'Embuild à laquelle 203 entreprises de construction et d'installation ont participé. Seules 18 % des entreprises n’ont pas été touchées par la pluie, en raison du fait que leurs travaux se déroulent entièrement à l’intérieur. En d’autres termes, les entreprises de construction qui devaient effectuer des travaux à l’extérieur ont presque toutes été fortement touchées par cette période d'intenses pluies. Face à cette situation subie par les professionnels du secteur, il semble que les clients font malheureusement trop peu souvent preuve de compréhension, alors que les entreprises mettent tout en oeuvre pour rattraper le retard. Ainsi, près d'une entreprise sur trois recourt à des sous-traitants supplémentaires pour récupérer le retard accumulé ; et 14% d'entre elles recourent aux heures supplémentaires ; enfin, 7% ont même temporairement pris le parti de ne plus accepter de nouvelles commandes.