Le secteur de la construction s'enlise à cause du temps pluvieux

Si le soleil semble avoir (un peu) refait son apparition sur la Belgique, on ne peut pas dire que le secteur rayonne de joie… Après huit mois particulièrement pluvieux, le secteur a été lourdement impacté en raison des retards accumulés sur les chantiers. 9 entreprises de construction et d'installation sur 10 qui travaillent en extérieur disent avoir été sérieusement impactées par ces conditions inhabituellement défavorables, accusant des retards allant d'un à trois mois sur les chantiers. Et dans 12% des cas, ce retard dépasse même les trois mois. Pour récupérer, nombre d'entre elles n'ont guère le choix : elles devront effectuer plus d'heures supplémentaires que d'habitude, sans toutefois forcément toucher aux sacro-saints congés de la construction. Selon Embuild, 83% des entreprises s'arrangeront pour ne pas y toucher. Et celles qui décideront de puiser dans ce temps habituellement préservé ne le feront qu'en accord avec les travailleurs. 
 
Conséquence inévitable de cette situation : près de deux entreprises sur trois dont confrontées à des difficultés financières. Et pour 4% des entreprises, la situation est même considérée comme très grave voire critique. Comme cela fut le cas lors de la crise du coronavirus, les représentants du secteur demandent dès lors aux autorités de pouvoir surseoir aux obligations en matière de paiement de la TVA et des cotisations sociales. En plus de la compréhension des autorités fiscales, le secteur compte sur la compréhension des clients. 68 % de ceux-ci font heureusement preuve de compréhension, dans la mesure où ils savent que les entreprises de construction feront leur maximum pour résorber le retard accumulé, sans toutefois promettre la lune. Selon Embuild, il est en effet impossible de récupérer le temps perdu avant l'arrivée des congés du secteur de la construction, qui débutent pour rappel à la deuxième semaine du mois de juillet dans la plupart des provinces.