Le prix des maisons à faible efficacité énergétique en baisse selon Belfius Strategic Research
Alors que le marché résidentiel belge semblait se refroidir en 2023, les chiffres de Belfius Strategic Research montrent une augmentation apparente des prix immobiliers. Cependant, une analyse plus approfondie révèle des tendances divergentes, en particulier pour les habitations énergivores par rapport à celles économes en énergie.
Le symptome avait déjà été évoqué dans d'autres recherches avec (parfois) quelques nuances. Le voici reconfirmé dans l'étude menée par Belfius: les maisons moins bien isolées se défendent moins bien sur le marché immobilier.
Selon Belfius Strategic Research, bien que les prix immobiliers belges aient enregistré une légère augmentation nominale de 1,2% au troisième trimestre 2023. C'est certes mieux que la moyenne de la zone euro qui a souffert d'une baisse de 2,2%, mais l'analyse de la réalité sous-jacente révèle une image plus nuancée, en particulier pour les maisons moins bien isolées.
En tenant compte de l'inflation qui a diminué, mais reste bien installée en Belgique, la valeur réelle de l'immobilier belge a en fait diminué de 2,4%. De plus, la divergence des prix entre les habitations économes en énergie et celles à faible efficacité énergétique s'accentue. Les habitations énergivores voient leur valeur diminuer, créant un écart significatif par rapport à leurs homologues écoénergétiques. Au contraire, des maisons neuves, plus écoénergétiques, qui voient leur prix augmenter, tandis que les habitations existantes ont connu une stagnation estivale.
Pour l'année en cours, Belfius Strategic Research prévoit une tendance à la baisse des prix des maisons existantes d'environ 3% en moyenne. Tandis que les maisons neuves devraient maintenir leur attrait avec une hausse des prix. Cependant, avec une réglementation énergétique en constante évolution et le coût croissant des rénovations énergétiques, le marché immobilier belge continue de présenter des défis et des dynamiques complexes.
Malgré la diminution des permis de construire en 2023, créant une pénurie dans le segment écoénergétique, la demande reste solide, empêchant une chute significative des prix. Les experts prévoient une reprise des prix des habitations existantes à partir de 2025, bien que ces dernières restent en deçà de la croissance des prix des propriétés neuves.