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Construction

Le monde immobilier vent debout contre la réforme bruxelloise de l'Urbanisme

L'accord du gouvernement bruxellois visant à accroître les charges d'urbanisme et à imposer 25% de logements sociaux dans tout projet immobilier de plus de 3.500 m² suscite l'indignation des acteurs du secteur. A la tête de la fronde, La Chambre de commerce de Bruxelles (Beci), la Fédération de la construction Embuild, et l'Union professionnelle du secteur Immobilier (UPSI). Tous trois dénoncent une goutte d'eau qui fera inévitablement déborder le vase.

Comme dans tous les projets attribués par Citydev, les promoteurs affectent une partie de leurs projets à du logement social et/ou conventionné. Dans ce cas-ci, le projet City Dockx à Anderlecht.

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Atenor

Selon les trois organes professionnels qui ont tenu à exprimer leur mécontentement, l’accord scellé par les autorités bruxelloises pourrait avoir des conséquences néfastes sur l'offre de logements, provoquant une diminution et une hausse des prix. De leur point de vue, l'objectif initial qui était de rendre le logement plus abordable semble compromis.

Auparavant, l'arrêté de 2013 fixait les montants des charges d'urbanisme à payer sur la base du nombre de m² supplémentaires par fonction sans mécanisme d'indexation. La récente entente vise à corriger cette lacune, particulièrement pour les bureaux et les activités économiques, mais sans rétroactivité pour le résidentiel. De source sûre, il apparait que les ministres bruxellois ont convenu que ces charges seraient désormais allouées au logement public dans les communes où la proportion de logements sociaux est inférieure à 15% et où les revenus dépassent la moyenne régionale. Par ailleurs, les charges pour les bureaux augmenteront dans les quartiers à forte densité tertiaire. 

Négocié par la secrétaire d'État à l'Urbanisme Ans Persoons (Vooruit), le dispositif impose également une part de 25% de logements sociaux dans chaque projet résidentiel dépassant les 3.500 m². Pour Beci, Embuild, et l'UPSI, cette exigence est jugée "inacceptable" car elle "ne tient pas compte de la spécificité d'un quartier ou d'un projet et surtout de l'accessibilité du logement à Bruxelles (acquisitif et locatif). Les acteurs de l'immobilier appellent dès lors à une révision de cette réforme, soulignant l'importance de considérer enfin de manière sérieuse la diversité des quartiers et la réalité du marché bruxellois. 

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