Le marché résidentiel capté à 55,7% par la promotion immobilière
En Belgique, la montée en puissance des promoteurs immobiliers dans le créneau résidentiel n'est évidemment un secret pour personne. Mais si ce phénomène sonne comme une évidence, il est plus rare de lire les chiffres de cette évolution, et moins encore de les voir analysés.
Cet exercice, c'est celui auquel s'est livré notre confrère Xavier Attout dans les colonnes de Trends-Tendances. En se basant sur les données chiffrées livrées par Embuild, le journaliste immo de l’hebdo économique a pu établir que la montée en puissance des promoteurs dans le résidentiel est très marquée. De 42,3% en 2013, le pourcentage de maisons vendues par des promoteurs a grimpé à 55,7% en 2023. Avec quelques éléments décriés par les puristes de l'architecture qui dénonceront l'uniformisation, mais aussi de solides points marqués sur le plan de l'aménagement du territoire avec des projets présentés comme bien plus qualitatifs, et une mixité des fonctions qui est devenu le maître mot.
Rappelons également l'adoption du Schéma de développement du territoire (SDT) dont l'impact sur la manière de construire va produire des effets notables sur la manière de construire le résidentiel. Et Xavier Attout de citer Yves Hanin, professeur d'urbanisme et de développement territorial UCLouvain : "Avec le concept de centralité, soit le fait de favoriser les constructions dans les centres, de nombreux terrains vont retrouver de la valeur (…) Les développeurs immobiliers pourront multiplier les projets rassemblant appartements et maisons avec jardin. Avec une densité plus importante".
A ce jeu, inutile de dire que les Immobel, Matexi et autre Thomas & Piron continueront à tirer leur épingle du jeu. Car ils sont les mieux placés et les mieux outillés pour offrir un produit correspondant aux attentes du marché, c’est-à-dire idéalement un logement avec jardin, à un prix compressé quitte à réduire le terrain à 4 ou 6 ares, et ce aux meilleures conditions.