Le chômage temporaire en hausse sensible en Belgique
Une récente étude d'Acerta met en lumière une hausse du chômage temporaire en Belgique depuis l'été. Les secteurs de la construction, la logistique et l'alimentation sont particulièrement touchés.
Depuis l'été, le chômage temporaire connaît une recrudescence en Belgique. Cet été, la hausse a été d'environ 15 % par rapport à 2022 en Flandre ; en Wallonie, cette hausse a même atteint 20,5 % en août. Le mouvement s’est poursuivi à l’automne, pusqu’en octobre, tant la Flandre que la Wallonie comptaient un quart de chômeurs temporaires de plus qu'en octobre 2022. La région de Bruxelles-Capitale se distingue quant à elle en enregistrant une diminution du chômage temporaire, maintenant des chiffres historiquement bas.
Ce sont les secteurs de la construction, de la logistique et de l'alimentation qui ont enregistré les hausses les plus notables. Rappelons que le mécanisme du chômage temporaire a été instauré comme un filet de sécurité pour les entreprises en période de demande fluctuante. Il a d’ailleurs été largement utilisé pendant la crise du COVID19, ce qui a permis à de nombreuses entreprises de passer entre les gouttes avant de se redresser rapidement, pour la plupart d’entre elles, une fois l’orage passé.
L’expert d’Acerta Olivier Marcq incite cependant à rester prudent et de ne pas donner de conclusions trop hâtives à propos de la hausse récente du chômage temporaire. A ses yeux, ce phénomène peut en effet traduire des problèmes économiques plus profonds. En particulier, l’expert invite à observer les chiffres correspondant aux hausses relevées pour les secteurs les plus impactés, et non plus les moyennes générales. Lorsqu’on observe les pourcentages sectoriels, la hausse est effectivement impressionnante. Les secteurs de la construction, de la logistique et de l'alimentation affichent en effet respectivement des hausses de 54,5 %, 119 % et 27,9 %.
Soulignons enfin que les chiffres d'Acerta sont réputés pour être fiables. Ils sont en effet basés sur un ensemble représentatif de 260.000 travailleurs dans 40.000 entreprises privées.
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