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Construction

La pluie fait pleurer le secteur de la construction

Plus d’un million de jours de travail au premier semestre 2024 en raison des fortes pluies. C'est un chiffre qui parait difficile à croire. Et pourtant, il décrit une situation bien réelle à laquelle le secteur de la construction et de l’installation ne peut pas échapper.

Malgré quelques accalmies relatives ces dernières semaines, les épisodes pluvieux importants se succèdent sans discontinuer en Belgique.

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RTL TVI

Durant le seul premier semestre de cette année, un total cumulé de 1.023.860 jours d’intempéries a été relevé dans le secteur de la construction et de l’installation. Cela représente près de 5 % du total de nombre de journées de travail. C'est aussi un tiers de plus qu'au premier semestre 2023 et plus du double qu'au premier semestre 2022. C'est dire si l'évolution a de quoi inquiéter le secteur qui se retrouve confronté à des retards de plus en plus importants. Sept entreprises sur dix avouent y être confrontées. Pour la moitié du contingent étudié par Embuild, le retard moyen dépasse un mois. Dans ces circonstances, Embuild constate que quatre entreprises sur dix se voient contraintes de prolonger les délais de livraison.

Selon les données de l’IRM, entre le 1 octobre 2023 et le 31 juillet 2024, il a plu 986 litres par mètre carré en lieu et place des 837 litres de précipitations par mètre carré. Avec toute cette eau, les difficultés techniques s'accumulent : les briques adhèrent moins bien aux travaux de maçonnerie, qui eux sèchent beaucoup moins facilement ; des problèmes sont également souvent rencontrés pour assécher les fosses de construction ; sans parler des risques accrus d'accident pour les travailleurs. Par chance, les entreprises de la construction et les travailleurs peuvent bénéficier du système de mise en place des ouvriers en chômage temporaire pour cause d’intempéries. Dans ce cas de figure, ils perçoivent des allocations de chômage en lieu et place de leur salaire, allocations complétées par des compléments du fonds de sécurité d'existence et de l'employeur, ce qui leur permet heureusement de conserver entre 60 à 75 % de leur salaire moyen. 

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