La FGTB appelle à stopper le blanc-seing au développement du logement au détriment de l'industrie à Bruxelles
Si le recul industriel au profit des services et du logement est avéré dans toutes les régions de notre royaume, le risque de sa disparition totale semble bien être avéré à Bruxelles. Un problème auquel la FGTB veut mettre un terme.
La fermeture prochaine du site d'Audi à Forest et la transformation des dernières poches industrielles encore localisées sur le territoire de Bruxelles-Capitale sont là pour en témoigner : l'industrie n'est plus en odeur de sainteté dans la capitale de l'Europe, même sur le territoire des communes les plus éloignées de l'hyper-centre et des quartiers les plus cossus. Dans les colonnes du quotidien L'Echo, notre collègue Pauline Deglume s'est penchée sur ce phénomène, et a pu analyser les raisons de la colère du syndicat socialiste à cet égard.
Pour la FGTB, la conversion des sites industriels en espaces dédiés au logement contribue directement à la destruction de l'emploi. A cet égard, la FGTB veut voir les autorités régionales prendre leurs responsabilités et engager un régime de protection des terrains productifs afin d'y maintenir les activités productives comme l'abattoir d'Anderlecht.
Pour les responsables de la FGTB, les négociations actuellement en cours pour la formation d'une majorité à Bruxelles doit être l'occasion de tracer un nouveau fil rouge du plan régional d'aménagement du sol. Lors de la dernière législature, celui=ci avait mis l'accent sur le logement. Cette fois, la FGTB estime que l'accent doit en revanche être placé sur le développement économique. Pour légitimer son raisonnement, la FGTB s'appuie sur le dernier rapport de l'Observatoire des activités productives publié par Perspective.Brussels faisant état d'un recul de 25% des surfaces productives de la capitale entre 1997 et 2021, souvent remplacées par des logements ou des équipements collectifs.