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Construction

La construction wallonne affaiblie par les TPE, Trop Petites Entreprises ?

Interrogé par notre confrère Olivier Mouton sur les antennes de CanalZ dans le cadre de Trends Talk, Hugues Kempeneers a jeté un regard objectif sur les entreprises de construction wallonnes qui occupent le terrain aujourd'hui. Et son constat est sans appel : en Wallonie, de trop nombreuses entreprises sont desservies par leur petite taille.

Depuis deux ans à la tête d'Embuild Wallonie, son directeur général plaide pour une montée en puissance de la structure même des TPE wallonnes actives dans la construction.

BC_Hugues_Kempeneers(Sven Hansen)
Sven Hanssen

Après plusieurs années de galère, marquées par le début du conflit en Ukraine, par l'instabilité géopolitique qui en a découlé, et par une hausse très nette du coût des matériaux de construction, le directeur général d'Embuild Wallonie a pris le temps de poser un regard analytique non plus seulement sur l'environnement dans lequel les entreprises de construction doivent évoluer, mais aussi sur la structure même des entreprises, voulue par leurs dirigeants. Et son constat est sans appel : le secteur de la construction est constitué d'un trop grand nombre de TPE, acronyme que l'on pourrait pour l'occasion traduire par Trop Petites Entreprises.

Concernant l'évolution de la situation économique, Hugues Kempeneers a tenu à rappeler que si la situation n'était certes pas encore rose, des signes très clairs laissent présager une reprise plus nette à une échéance d'un an environ. "Dans son ensemble, le secteur reste en récession en 2025, avec -0,4%", rappelle-t-il. Mais il ajoute aussitôt qu'il voit le secteur "sortir la tête de l'eau en 2026 et 2027" avec une reprise qui sera à ses yeux marquée par la rénovation, et par la construction neuve de non-résidentiel.

Concernant la structure des quelque 35.000 entreprises qui constituent le tissu économique wallon, le directeur général d'Embuild Wallonie rappelle qu'elles sont majoritairement constituées de PME. Et que 96% d'entre elles compte moins de… dix personnes. Aux yeux d'Hugues Kempeneers, pour que cela soit viable, il est nécessaire de monter en puissance, et de viser une taille plus grande avec un effectif de 20 à 30 personnes. A ses yeux, ce n'est en fait pas tant le nombre de personnes qui travaillent dans ces sociétés que le fait d'avoir "des entreprises mieux structurées, qui peuvent répondre à des marchés publics, engager du personnel avec une vrai politique de ressources humaines…". 

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