La construction et l’installation à la peine en 2024, et en 2025
Le secteur de la construction et de l’installation n'a guère connu de croissance depuis fin 2021. Et les estimations d'Embuild n'augurent rien de très réjouissant pour l'année qui vient.
Selon une étude récente d'Embuild, seulement 14 % des entreprises de construction et d'installation s’attendent à une amélioration en termes d’activité, de rentabilité, d’emploi et d'investissements d’ici la fin de l’année. Et seulement 18 % des entreprises prévoient des signes d’amélioration pour le premier semestre 2025. L’activité du secteur de la construction et de l’installation devrait diminuer de 0,5 % en 2025. Dans le même temps, les besoins en nouveaux logements et en travaux d'infrastructures sont criants. Embuild appelle dès lors les gouvernements régionaux et fédéraux à prendre leurs responsabilités, et à soutenir la demande en logements, en rénovations et en infrastructures. Les moyens à leur disposition sont multiples : meilleure utilisation de la TVA, simplification des permis, action sur les droits d’enregistrement, poursuite et intensification de l'octroi de primes etc.
Il y a réellement urgence, car lorsqu'on se penche sur les carnets de commande des entreprises du secteur, on constate que 53 % des entreprises ont un carnet de commandes moins, voire beaucoup moins rempli que d’habitude. Ce carnet de commande est même carrément vide chez 12% des entreprises. Pour 61% d’entre elles, le nombre de contacts pour de potentiels nouveaux contrats a diminué depuis le printemps. Ce nombre est en augmentation chez seulement 15 % des entreprises. En outre, les prévisions des prochains mois restent mauvaises. D’ici la fin de l’année, seulement 14% des entreprises du secteur s’attendent à une amélioration en termes d’activité, de rentabilité, d’emploi et d'investissement. Pour le premier semestre 2025, seulement 18% des entreprises prévoient une amélioration. Autre illustration du malaise : sept entreprises de construction et d’installation sur dix craignent de devoir baisser leurs prix, principalement en raison du manque de commandes actuelles, ce qui est particulièrement néfaste dans un secteur dont les marges bénéficiaires sont déjà réduites.