Cambriolages: mieux vaut prévoir que guérir
Le bureau d’études de marché iVOX a réalisé une enquête en ligne auprès de 1.000 Belges entre le 5 et le 14 septembre 2018 à l’initiative de la plateforme prévention cambriolages.
Au terme de l'enquête, il apparaît que:
Le Belge moyen se sent relativement en sécurité à la maison et attribue une note de 7,9/10 à ce sentiment. Il en va tout autrement pour ceux qui ont déjà été victime d’un cambriolage: ils n’accordent plus qu’une moyenne de 5,4/10 à leur sentiment de sécurité et à peine un dixième d’entre eux disent n’en avoir gardé aucune séquelle psychologique ou physique.
Une fois, mais pas deux
Malgré les mises en garde, la plupart des propriétaires ne prennent les mesures de sécurité qu’après avoir été victime d’une effraction.
9 Belges sur 10 qui ont été victimes d'une effraction dans leur habitation au cours des 5 dernières années indiquent qu'ils ont pris au moins une partie des mesures de sécurité après le cambriolage. Pour 4 personnes sur 10, c’est la totalité des mesures de sécurité qui ont été mises en œuvre après le cambriolage.
Dans le groupe des victimes de cambriolages, 1 personne sur 7 a déjà reçu des conseils ou la visite d'un conseiller en prévention, mais généralement seulement après les faits. Pour la population belge moyenne, ce n'est le cas que pour une personne sur 20.
Portes et fenêtres, les maillons faibles
Même si nous les verrouillons la plupart du temps, les cambriolages se produisent principalement par une fenêtre (30%) ou une porte au rez-de-chaussée (23%), généralement la nuit entre 18h et 6h.
Six Belges sur dix (58%) indiquent qu'ils accordent une attention particulière à la fermeture des portes, la moitié (47%) laisse entendre qu'ils accordent également une attention particulière à la fermeture des fenêtres et une proportion égale affirme que leurs portes disposent de bonnes serrures. Parmi les autres mesures de sécurité populaires on trouve, entre autres, les volets (roulants) pour les fenêtres (33%) et laisser l'éclairage allumé à l’intérieur (27%), même en cas d’absence.
Même si nous les verrouillons la plupart du temps, les cambriolages se produisent principalement par une fenêtre (30%) ou une porte au rez-de-chaussée (23%), généralement la nuit entre 18h et 6h.
(© Hörmann)
Toutefois, environ un huitième des personnes interrogées parmi celles qui ont été victimes d'un cambriolage au cours des cinq dernières années, a indiqué que les portes n’étaient pas toutes verrouillées ou fermées à clé au moment de l’effraction. En ce qui concerne les fenêtres, par contre, c’est près de trois personnes sur dix qui pensent n’avoir pas verrouillé ou fermé leurs fenêtres, et environ 5% d’entre elles avaient même une ou plusieurs fenêtres ouvertes…
Et après?
Lorsqu'on demande aux Belges qui n'ont jamais été confrontés à un cambriolage s'ils prendraient des mesures de sécurité supplémentaires s'ils venaient à être victime d’un cambriolage, la plupart (70%) ont répondu par l'affirmative. Un quart de ceux qui disaient ne pas encore disposer de bonnes serrures y investiraient après un cambriolage. Un cinquième des personnes qui négligent parfois la fermeture des portes y porteraient une plus grande attention. Un cinquième des personnes interrogées qui indiquent ne jamais avoir reçu de conseils ou de visite d’un conseiller en prévention de cambriolages souhaiteraient entreprendre cette démarche après un cambriolage.
Mieux vaut investir avant que débourser après
Bien que le plus gros coût d’un cambriolage concerne les biens volés (en moyenne 4.789 euros), les dommages causés à l’habitation représentent également un coût considérable (environ1.145 euros). Un sondé sur sept (13%) a cependant dû dépenser plus de 2.500 euros en frais de réparation.
A noter, enfin, que les francophones (16% contre 9% de néerlandophones) et les citadins (14% contre 10% vivant en milieu rural) sont plus nombreux à ne pas avoir pris de mesure de sécurité contre les effractions.