Budget voiture vs budget logement
Au début de l’année, la Confédération Construction avait proposé d’étendre le budget consacré actuellement aux voitures de société à un budget voiture et logement. Avec ce budget, qui présenterait les mêmes avantages fiscaux pour les employeurs et les travailleurs que le régime des voitures de société, les travailleurs pourraient effectuer une construction ou une rénovation écoénergétique.
L’organisation sectorielle a même accordé une place prépondérante à cette proposition dans son mémorandum en vue des élections fédérales de ce 26 mai ainsi que dans les nombreuses discussions politiques menées ces derniers mois. Dans l’intervalle, elle a même eu l’honneur de plaire au ministre Didier Reynders. Ceci dit, en tant que ministre des Affaires étrangères, on ne voit pas trop l’utilité de cet écho favorable, qui plus est à quelques jours de l’échéance électorale…
Plus sérieusement, le Bureau fédéral du Plan a estimé que le régime d'avantages fiscaux pour les voitures de société coûte 1,9 milliard d'euros par an au Gouvernement. De manière assez absurde, les pouvoirs publics subsidient ainsi l'exode et l’étalement urbains, alors que la tendance est plutôt à des habitats plus petits et à la densification urbaine. Bref, une partie de ces 1,9 milliard d'euros pourrait chaque année être bien mieux investie, par exemple dans l'amélioration des performances énergétiques du parc résidentiel et du bâti. C'est pourquoi la Confédération Construction propose que les travailleurs qui bénéficient d’une voiture de société puissent désormais choisir entre un budget «voiture» et un budget «construction».
De plus, ce budget construction offrirait un atout non négligeable aux jeunes travailleurs, qui n'ont pas forcément l'utilité d'une voiture de société, mais auraient en revanche bien besoin de soutien pour la construction ou la rénovation d'un logement.