Bruxelles brûle-t-elle?
Quinze mois (oui, vous avez bien lu, 15!), les partis à la manœuvre à Bruxelles n'ont toujours pas réussi à s'accorder pour former une majorité. Il est pourtant urgentissime de gouverner, notamment parce que le secteur immobilier ressent de plus en plus durement les impacts de cette situation.

Depuis quelques mois déjà, de nombreux acteurs se sont émus de la situation de vide politique qui règne actuellement dans la région de Bruxelles-Capitale. Dans un premier temps, c'est le secteur associatif (naturellement plus exposé aux aléas politiques de ce genre) qui a fait les frais de cette situation de flottement. Des voix se sont également élevées dans le secteur de l'éducation et de la formation. Certaines initiatives importantes visant à améliorer l'inclusion dans le système éducatif ont ainsi été mises sur pause, accroissant de ce fait les difficultés déjà très importantes rencontrées par un public précarisé, plus important à Bruxelles que dans les autres régions du pays.
Il y a quelques heures, dans les colonnes de nos confrères de L'Echo, ce sont cette fois deux conseillers en investissement immobilier qui sont sortis du bois pour dénoncer ce climat d'immobilisme qui empêche le secteur de bouger dans la capitale. Nicolas Jacquet (OWN Group) et Adrian Devos (BuyerSide) soulignent que l’absence de gouvernement dans la capitale bloque toutes les mesures importantes. Une situation dont les effets se font durement ressentir sur le marché immobilier local de l'immobilier. Cette montée au créneau n'est pas isolée. Nous avons eu l'occasion d'entendre ça et là les plaintes de quelques gros opérateurs qui se disent franchement inquiets à propos de la situation. Au point que de gros projets risquent désormais d'être remis en question et non plus retardés…
Pour assombrir le tableau, ne reste plus que le changement d'attitude des agences de notation dont on dit qu'elles pourraient prochainement décider de dégrader la cotation de Bruxelles. Dans ce cas de figure, il se dit que la classe politique mettrait la Région dans de sales draps dont il lui faudra (très) longtemps à sortir.