Formation de moisissures dans les habitations
Buildwise est régulièrement confronté à des problèmes de moisissures dans les logements. Celles-ci ont une prédilection pour les angles des locaux, les caissons à volets, les parties de murs dissimulées, ... Nous explicitons ci-après les différents facteurs susceptibles d'être à l'origine de ce phénomène.
Introduction
En pratique, la présence de moisissures est liée à une quantité suffisante d’humidité.
Humidité
Les infiltrations d'eau entraînent assez rarement la formation de moisissures (et si c'est le cas, le phénomène est local). De plus, ces sources d'humidité se traduisent généralement par l'apparition de taches d'humidité et d'efflorescences.
La présence de moisissures peut, par contre, le plus souvent être attribuée à un taux d'humidité hygroscopique excessif des matériaux ou à une condensation superficielle sur ces derniers.
Taux d'humidité hygroscopique
Placés dans un environnement humide, des matériaux poreux (tels que des enduits et du papier peint, p. ex.) absorbent toujours une certaine quantité d'humidité. Cette quantité dépend uniquement de l'humidité relative de l'air ambiant. Dans une habitation où règne une humidité relative élevée de manière prolongée, cette humidité peut, après un certain temps, entraîner la formation de moisissures. La présence fréquente de condensation sur le double vitrage des fenêtres peut être un indicateur d'une humidité relative de l'air trop élevée.
Condensation superficielle
1. Température superficielle
L'apparition de condensation superficielle peut être due à une température superficielle trop basse.
La température superficielle d'une paroi est principalement déterminée par :
- la température extérieure : la température superficielle intérieure des parois est plus élevée en été qu'en hiver
- le degré d'isolation des éléments de construction : l'isolation thermique d'une paroi extérieure a un effet favorable sur la température superficielle car, dans ce cas, le climat extérieur a moins d'influence sur l'ambiance intérieure
- la température de l'air intérieur : plus celle-ci est élevée, plus la température superficielle sera élevée.
Si on ne peut agir sur la température extérieure, on peut cependant accroître la température superficielle des parois en augmentant la température de l'air intérieur et/ou en améliorant le degré d'isolation des murs ou des surfaces vitrées (remplacement des vitrages simples par des vitrages isolants). Lorsque le degré d'isolation est insuffisant ou que l'isolation est interrompue par endroits (par une poutre en béton, par exemple), on parle de pont thermique.
2. Humidité relative de l'air dans une habitation
L'humidité relative de l'air dans une habitation dépend de la température de l'habitation et de la quantité d'humidité présente. L'air chaud peut contenir plus d'humidité que l'air froid.
La quantité d'humidité présente dans une habitation dépend principalement de la production d'humidité à l'intérieur des locaux, elle-même fonction de divers paramètres :
- présence humaine
- activités ménagères
- présence de plantes, ...
Un afflux d'air provenant d'un local ‘humide’ (salle de bain, cuisine ou buanderie, p. ex.) dans une pièce moins chauffée (chambre à coucher, …) peut également entraîner une importante production d'humidité. Afin d'évacuer à temps et de manière régulière cette production d'humidité (inévitable), il y a lieu d'assurer un certain renouvellement d'air et ce, en prévoyant une ventilation adéquate. Soulignons toutefois que des débits d'air importants (fenêtres ouvertes pendant des périodes prolongées ou non, p. ex.) n'apportent généralement pas les résultats escomptés, car ils n'entraînent qu'une baisse temporaire de l'humidité ambiante.
Résumé de la fiche Pathologies n° 3 de Buildwise. Seul le document original de Buildwise peut être cité en référence.