À découvrir : les fiches Pathologies de Buildwise
Les « Infofiches » du CSTC (devenu Buildwise) ont, elles aussi, changé de nom et sont devenues les « Pathologies ». Une série qui, comme son nouveau nom l’indique, s’intéresse aux divers maux dont peut souffrir un ouvrage et à la façon d’y remédier. À titre d’exemple, les fiches 109 et 114 ici résumées...
Fiche 109 : Les microfissurations au droit du raccord entre cloisons et plafond
Cette fiche Pathologies décrit le phénomène
de fissuration dans l’enduit appliqué sur des cloisons en blocs de plâtre.
Phénomène qui se manifeste au niveau du raccord avec le plafond. La fiche
propose diverses mesures correctrices et formule quelques conseils de
prévention.
La fiche 109
montre le cas d’un immeuble à appartements dont les maçonneries non portantes sont
faites de blocs de plâtre. Elles sont désolidarisées de la dalle supérieure à
l’aide d’une mousse expansive PU. Une bande de renfort a été incorporée dans
l’enduit sur le haut de la cloison et contre le plafond. C’est là que, après
quelques années, des fissures horizontales sont apparues.
Constat : Si l’enduit mural se décolle (expulsion vers l’extérieur) au voisinage de
la fissure, l’enduit du plafond montre, au contraire, une bonne adhérence. Un
treillis d’angle synthétique a été incorporé dans l’enduit ainsi qu’un
resserrage en mousse entre la cloison et le plafond.
Explication : Il y a toujours, inévitablement,
des mouvements dans une construction, provoqués par le retrait, le fluage et/ou
le fléchissement du plancher porteur. En l’absence de désolidarisation entre la
paroi et le plancher, des efforts vont être transmis à l’enduit mince appliqué
plus bas et vont mener à la rupture du matériau.
Que faire ? Vu la stabilisation des tensions et mouvements divers dans le bâtiment, une
simple réparation conforme aux prescriptions du fabricant du système de cloisonnement
devrait suffire. D’autres mesures sont encore explicitées dans la fiche, pour une
remise en état plus définitive, ainsi que quelques mesures de prévention.
Publications associées : Notes d’information technique 199, 201 et
271.
Fiche 114 : Décollement de la
peinture sur des joints souples en raison de mouvements de trop grande
amplitude
Cette fiche Pathologies décrit le
phénomène, en étudie les causes et propose des mesures correctives, accompagnées
de quelques conseils de prévention.
La fiche 114
montre le cas de joints de vitrage de châssis en bois, mis en œuvre avec un
mastic MS-polymère pouvant en principe être peint. Les joints souples ont été
peints avec des couches de fond et de finition en phase aqueuse, mais cette
peinture s’est fissurée et écaillée au fil du temps. On a alors retiré la
peinture des joints et repeint avec un système en phase solvant, mais le
phénomène s’est à nouveau manifesté.
Constat : En laboratoire, Buildwise obtient une bonne
adhérence, mais constate que la fissuration est toujours liée aux mouvements.
Explication : La fissuration et l’écaillage sont causés par la
déformation du joint, dont l’ampleur dépasse le seuil d’élasticité de la
peinture.
Que faire ? Les joints souples étant généralement susceptibles
de connaître des mouvements (par exemple entre vitrage et châssis), un système
de peinture très élastique peut limiter le risque de fissuration et d’écaillage.
À la limite, on utilisera, sans les peindre, des joints d’une couleur identique
à la peinture. Il faut aussi toujours utiliser des matériaux compatibles et attendre
le durcissement complet du joint avant de le peindre.
Publication associée : Note d’information technique 249 « Guide de bonne pratique pour l’exécution des travaux de peinture ».