Une nouvelle obligation bienvenue
A partir du 1er janvier 2019, les poids lourds neufs construits dans l’UE devront présenter une déclaration indiquant leur consommation de carburant et les émissions de CO2. L’objectif est d’aider les acheteurs à choisir les véhicules les plus économes en énergie et à faible impact environnemental. Volvo Trucks salue ces nouvelles exigences.
Au-delà de l’importance accrue accordée à la question énergétique et environnementale, cette déclaration permettra aux clients de disposer d’informations claires et comparables sur la consommation et les émissions de CO2. Ils pourront donc choisir leur camion en toute connaissance de cause, se félicite Lars Mårtensson, directeur Environnement et Innovation de Volvo Trucks, qui espère que la nouvelle obligation de déclaration sera assortie d’incitations économiques encourageant les entreprises de transport à remplacer leurs anciens véhicules.
Environ 6% des émissions mondiales de gaz à effet de serre
Pour l’heure, aucune décision n’a encore été prise quant à d’éventuelles taxes ou incitants liés à la nouvelle obligation. Cependant, selon le scénario de l’UE «Une stratégie européenne pour une mobilité à faible taux d’émissions», les émissions de CO2 provenant de la circulation des camions devraient baisser en moyenne de 1,5% par an d’ici 2030. Selon le groupe d’experts intergouvernemental des Nations Unies sur l’évolution du climat (Giec), le trafic routier lourd représente environ 6% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et le secteur dépend fortement des combustibles fossiles.
Certes, l’efficacité énergétique préoccupe les constructeurs de camions et les transporteurs depuis plusieurs années. Le carburant représente environ un tiers des coûts variables d’une entreprise de transport européenne moyenne. Par conséquent, toutes les mesures visant à réduire la consommation sont économiquement intéressantes. Dans cette optique, l’efficacité énergétique représente un avantage concurrentiel important.
Volvo Trucks est bien engagé sur cette voie et, depuis le début des années 1990, le constructeur est parvenu à réduire d’un cinquième la consommation de carburant des camions neufs (comparaison entre Volvo F12 de 1991 et Volvo FH13 de 2016). Mais il reste du chemin à parcourir. Aussi, pour Volvo Trucks, la déclaration est un bon point de départ qui indique la direction à prendre, mais elle n’offre pas une vue d’ensemble. En effet, pour parvenir à une consommation et à un impact environnemental les plus réduits possibles par rapport à l’utilisation du véhicule, chaque semi-remorque doit être optimisé pour la tâche à effectuer avec les équipements et les services adéquats. La formation en écoconduite et l’utilisation d’outils de planification des transports sophistiqués peuvent par exemple avoir des effets extrêmement positifs. Il s’agit donc de développer des solutions globales, conclut Lars Mårtensson.