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Construction environnementale

Un outil de la plus belle eau…

Le Global Surface Water Explorer est un nouvel outil de cartographie interactif en ligne lancé par l’UE et visant à améliorer les politiques européennes et mondiales, notamment en matière de changement climatique et de gestion de l'eau.

Pourcentage des changements du niveau des eaux de surface par continent et mondial.

Les cartes, élaborées par le centre commun de recherche de la Commission européenne et de Google Earth Engine, mettent en relief les changements intervenus au niveau des eaux de surface de la terre au cours des 32 dernières années. Elles montrent que, même si le volume global des eaux de surface a augmenté au niveau mondial, des pertes importantes se sont produites dans certaines régions d'Asie. C’est ainsi que plus de 70% des pertes nettes sont concentrées dans seulement cinq pays: Kazakhstan, Ouzbékistan, Iran, Afghanistan et Iraq.

Causes et effets

Les cartes confirment que bon nombre de ces changements sont liés aux activités humaines telles que la construction de barrages, le détournement de cours d'eau et l'utilisation non réglementée de l'eau. D'autres changements sont imputables aux incidences du changement climatique, notamment aux sécheresses et à la fonte accélérée des neiges et des glaciers causée par la hausse des températures, ainsi qu'à l'augmentation des précipitations.

Un réseau mondial

Les informations contenues dans les cartes aideront les décideurs politiques à mieux concevoir et suivre les mesures visant à prévenir et à atténuer les inondations, la pénurie d'eau et les sécheresses, qui sont de plus en plus fréquentes dans certaines régions de l'UE. Les données peuvent aussi être utilisées dans le cadre de la contribution de l'UE à des accords multilatéraux sur l'environnement tels que la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ou pour aider à atteindre les objectifs de développement durable.

Mais le lancement de cet outil est également un pas vers la réalisation de l'objectif de la Commission visant à approfondir la recherche et les données relatives à la gouvernance internationale des océans. La Commission proposera d’ailleurs en 2018 de créer un réseau mondial de données sur le milieu marin ouvert à tous, se fondant sur les solides réseaux européens déjà en place.

La sécurité d’approvisionnement en question

Dans le monde, près de 90.000 km² – une superficie correspondant à la taille du Portugal – ont complètement disparu depuis 32 ans et, sur une superficie de plus de 72.000 km², les eaux de surface qui, à l'origine, étaient présentes pendant toute l'année, ne le sont plus que pendant quelques mois de l'année. Ces pertes soulèvent de graves questions à propos de la sécurité de l'approvisionnement en eau et de la gestion transfrontalière de l'eau.

En chiffres

Plus de la moitié des eaux de surface permanentes de la planète se situent en Amérique  du Nord où vit moins de 5% de la population mondiale. L’Europe (Russie comprise) héberge 10% de la population mondiale et plus de 20% des eaux de surface permanentes. En Asie, ces pourcentages sont respectivement de 60% et 9%. Quant à l’Afrique et l’Amérique latine, elles partagent grosso modo le même pourcentage des eaux de surface permanentes avec 9% alors que l’Afrique s’adjuge 16% de la population mondiale, deux fois plus que l’Amérique latine (8,6%).

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