Parc de voitures «vertes»: les pouvoirs publics bruxellois montrent l’exemple
La Région bruxelloise est confrontée à des défis en matière de qualité de l’air. Il convient de s’attaquer prioritairement aux concentrations élevées de particules fines et de dioxyde d’azote. En appliquant une gestion durable de leur propre flotte, les pouvoirs publics sont bien placés pour contribuer à ces objectifs. C’est pourquoi le Code bruxellois de l’Air, du Climat et de la Maîtrise de l’Energie (Cobrace) les encourage à opter pour des véhicules moins polluants. En exécution du Code, le Gouvernement bruxellois a d’ailleurs adopté un arrêté relatif à l’exemplarité des pouvoirs publics en mai 2014.
Cet arrêté impose des critères minimaux de performance environnementale pour l’acquisition de véhicules à tous les pouvoirs publics régionaux et locaux (19 communes, 19 Cpas, 3 intercommunales, 19 institutions régionales, 8 cabinets, le Parlement bruxellois,…) de la Région. Chaque année, ces pouvoirs publics doivent en outre envoyer un rapport à Bruxelles Environnement et au Gouvernement bruxellois avec la composition de la flotte, la part des combustibles issus de sources renouvelables et une description des critères environnementaux.
Ecoscore
Sur proposition de la ministre de l’Environnement, Céline Fremault, le Gouvernement bruxellois a ainsi pris connaissance de ce rapport d’évaluation du parc des véhicules des pouvoirs publics de 2017. Il porte sur un total de 72 institutions publiques. On y apprend par exemple que les quelque 4.000 véhicules des institutions publiques bruxelloises représentent moins de 1% du parc automobile bruxellois. Les véhicules légers ont en moyenne 7 ans et se composent à 33% de voitures roulant au diesel.
Il apparaît aussi que l’«arrêté exemplarité» produit des effets positifs: la part du diesel diminue (44% en 2015). L’Ecoscore de la flotte publique passe ainsi à une moyenne de 74 (contre 68 pour l’ensemble de la Région de Bruxelles-Capitale) et au moins 27% des nouvelles voitures sont entièrement électriques, contre moins de 1% pour l’ensemble de la Région.
La Lez (low emission zone ou zone de basses émissions dans laquelle la circulation est interdite aux véhicules les plus polluants depuis le 1er janvier 2018) ne concerne que 8 véhicules en 2018, mais 52 en 2019. Ce chiffre est fortement marqué par la présence de camionnettes non conformes.
Pour aider les institutions sur la voie de l’exemplarité, Bruxelles Environnement propose, outre des informations et outils en ligne, des formations spécifiques pour les accompagner dans ce passage à des véhicules moins polluants en les informant sur les dispositions de l’arrêté, l’évolution des performances environnementales et de la politique de la Région en la matière (Lez, sortie des véhicules thermiques, concession des bornes publiques, centrale de marché des véhicules,…).