On étouffe!

Et pour cause, tous les ans, ce sont 632 personnes qui décèdent prématurément rien qu’à Bruxelles. Malheureusement, nous ne sommes pas beaucoup mieux lotis une fois calfeutrés chez nous. Que du contraire. Pour s’en faire une idée, on peut s’en référer au Conseil supérieur de la Santé qui vient de faire le point sur les connaissances scientifiques actuelles sur la qualité de l’air intérieur en Belgique. Beûrk!

L'impact potentiel d'une mauvaise qualité de l’air intérieur sur la santé est reconnu depuis plusieurs décennies. C’est d’autant plus vrai que nous passerions en moyenne 85% de la journée à l'intérieur. Or «l'air ambiant serait responsable des deux tiers de la charge de morbidité totale découlant d’une exposition à l'air intérieur en Europe. Le tiers restant est causé par les installations de chauffage et de combustion (cuisson et chauffage à l'aide de combustibles solides), les systèmes d'approvisionnement en eau et les fuites d'eau. La condensation et le sous-sol sont deux sources importantes de radon dans la charge de morbidité», observe le Conseil supérieur de la Santé.

L'enveloppe du bâtiment et sa ventilation sont des déterminants importants de la qualité de l’air intérieur. On peut toutefois se réjouir que les tendances mondiales actuelles et les évolutions en matière de durabilité conduisent à une utilisation accrue de nouveaux matériaux de construction plus durables ou recyclés ainsi qu'à des bâtiments mieux isolés, plus étanches et de plus en plus écologiques, dotés d'une ventilation mécanique contrôlée.

Pour surveiller et réduire l’impact de ces produits et applications sur la qualité de l’air intérieur, de nouvelles études sont exigées.

Dans l’intervalle, le Conseil supérieur de la Santé a fait état de ses recommandations. L’avis peut être consulté dans son intégralité sur le site internet du Conseil supérieur de la Santé: www.health.belgium.be.