L’intelligence artificielle au chevet des espaces verts urbains
Grâce à Hugsi, un indice vert urbain développé par Husqvarna et 20tree.ai, près d’une centaine de villes dans le monde ont désormais un aperçu de la proportion et de la santé des espaces verts sur leur territoire. L’indice tient compte de plusieurs critères et les analyse grâce à l’intelligence artificielle et aux satellites d’observation.
Les espaces verts ont un véritable rôle à jouer dans l’environnement urbain, que ce soit pour améliorer la qualité de l’air, absorber les surplus d’eau, apporter de la fraîcheur en été ou agrémenter le paysage. L’importance de ces fonctions risque encore de s’accroître avec les dérèglements climatiques, c’est pourquoi il est important de préserver, voire de créer des espaces verts, y compris en zones urbaines.
De nombreuses villes en sont conscientes et mènent des plans de «verdurisation» de leur territoire. Husqvarna a décidé de leur donner un coup de pouce en développant un indice vert en collaboration avec 20tree.ai, un organisme luttant en faveur de la protection des forêts en fournissant des données exploitables.
Un outil d’analyse et prédictif
Baptisé Hugsi (Husqvarna Urban Green Space Index – Indice d’espaces verts urbains d’Husqvarna), l’indice permet de dresser une vue d’ensemble de l’état actuel et du développement historique de la végétation dans les zones urbaines. On peut ainsi facilement observer à quel point une ville est verte ou non, et si sa tendance est à la réduction ou l’augmentation des espaces verts. L’objectif peut également être de surveiller la santé de ces zones. « Nous sommes d’avis que l’IA (Intelligence Artificielle) et les technologies émergentes joueront un rôle de premier plan dans l’avenir de la gestion des espaces verts», déclare Anders Johanson, CTO du groupe Husqvarna. «Hugsi nous permet d’attirer l’attention sur l’importance de ces espaces et, aux décideurs, de les sauvegarder dans les villes en bénéficiant de faits indiscutables. La numérisation de la gestion des espaces verts permettra l’entretien prédictif des parcs, l’amélioration des possibilités récréatives et environnementales, ainsi que l’efficacité opérationnelle.»
Durban en tête
Le fonctionnement de l’indice Hugsi se base sur la récupération d’images satellitaires provenant du projet européen Copernicus. Les données de ces images sont ensuite transformées en une série de mesures des espaces verts urbains grâce aux techniques d’apprentissage des machines et de visualisation par ordinateur. Sur cette base, un score écologique est calculé et permet d’établir un classement des villes.
Un outil d’analyse et prédictif basé sur les données satellitaires.
Au total, l’indice a été calculé pour 98 villes situées dans 51 pays. Il s’agit des membres du C40 Cities Climate Leadership Group, auxquels se sont ajoutées Bruxelles, Genève, Marseille et Göteborg. Plusieurs indicateurs clés ont été pris en compte pour la notation, dont le pourcentage d’espaces verts, leur répartition et leur développement au fil du temps, mais aussi la santé de la végétation, le nombre d’espaces verts par habitant ou encore la couverture arborée.
Le meilleur score à l’échelle mondiale a été obtenu par la ville de Durban en Afrique du Sud, qui se distingue notamment par les pourcentages les plus élevés d’espaces verts (60%) et de couverture de l’espace urbain par les arbres (42%). Troisième du classement derrière Rio de Janeiro, Austin affiche un record de 326,2 m2 d’espaces verts par habitant. Bruxelles se place seulement en 49e position mais décroche le titre de ville où la végétation est en meilleure santé.
Les gagnants par catégorie
Durban: pourcentage le plus élevé d’espaces verts et le plus de zones urbaines couvertes par des arbres |