Elia et Amprion vont collaborer en vue d’une deuxième interconnexion belgo-allemande
Le gestionnaire de réseau de transport allemand Amprion et son homologue belge Elia ont signé un Memorandum of Understanding (MoU) pour la construction d’une deuxième interconnexion transfrontalière. Amprion et Elia prévoient de publier une note de concept d’ici mi-2024, qui servira de base pour la conception et le développement ultérieurs du projet.
Le MoU est la première étape d’un long processus. Elia et Amprion vont à présent travailler sur une étude conjointe afin de voir quelle configuration et quelle technologie sont les plus adaptées pour atteindre les objectifs du projet. Une note de concept devrait être publiée d’ici mi-2024.
Pas avant 2037
La décision finale d’investissement dépendra de plusieurs critères. Par exemple, le projet devra contribuer à l’intégration des énergies renouvelables dans les systèmes énergétiques des deux pays, renforcer leur sécurité d’approvisionnement et avoir un impact positif sur le marché européen de l'électricité (convergence des prix). Si le business case s'avère positif, l’interconnexion sera seulement mise en service après 2037. En effet, des renforcements additionnels devront avoir lieu sur les réseaux domestiques afin d’intégrer l’interconnexion de manière optimale dans le système.
Ratio coût-bénéfice positif dès 2035
Les résultats préliminaires ont déjà montré qu’une deuxième interconnexion belgo-allemande devrait avoir un ratio coût-bénéfice positif dès 2035. Le projet a donc été approuvé dans le cadre du plan de développement du réseau allemand 2021. Les Plans de développement fédéraux belges 2020-2030 et 2024-2034, ainsi que le Ten-Year Network Development Plan (publié par ENTSO-E), ont également confirmé l’impact positif que devrait avoir l’interconnexion. Elle devrait contribuer au bien-être socioéconomique des deux pays (et de l’Europe dans son ensemble), à la réduction des émissions de CO2 ainsi qu’à l’intégration au réseau du nombre croissant de sources d'énergie renouvelable.