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Construction environnementale

Comment rafraîchir nos villes?

Il fait de plus en plus chaud en milieu urbain. Pour rafraîchir nos villes, les urbanistes devraient alterner les bâtiments plus hauts et les zones intermédiaires multiples, au lieu de conserver les rangées de constructions basses actuelles. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude de l’Université de Gand et de l’Institution flamande pour la recherche technologique (Vito).

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©Grecaud Paul - stock.adobe.com

En été, la chaleur peut être suffocante dans les ville, le mercure y affichant en moyenne 3 degrés de plus qu’ailleurs. Véritables îles calorifiques, elles ont du mal à évacuer la chaleur absorbée par le béton et l’asphalte à cause de leurs constructions compactes. Au vu des augmentations de températures attendues dans les prochaines années, la chaleur risque de devenir un réel handicap pour les villes.

«Les planificateurs urbains devraient d’ores et déjà réagir plus efficacement à cette situation. Si nous sommes déjà confrontés à des vagues de chaleur aujourd’hui, il n’est pas impossible qu’elles deviennent la norme dans près de 80 ans. Pour éviter que la chaleur n’atteigne des seuils insupportables en ville, nous devons adapter la structure de nos villes aux températures croissantes», estime Marie-Leen Verdonck, chercheuse au département Environnement de l’Université de Gand.

Néanmoins, certains efforts sont déjà entrepris comme la multiplication des espaces verts et des pièces d’eau. L’Université gantoise a étudié différentes zones climatiques à Anvers, Gand et Bruxelles avant de les regrouper en différents modèles. But de l’opération: simuler les futures températures en recourant à différents scénarios d’urbanisation et de changement climatique. Les résultats de ce modèle devraient aider les responsables politiques et urbanistes à mener les bonnes interventions aux bons endroits pour rafraîchir les villes.

Caractérisées par des constructions assez denses et peu espacées, bon nombre de villes peinent aussi à se rafraîchir la nuit. La chercheuse plaide dès lors en faveur d’un tout autre modèle de construction. Et de préconiser des habitats plus compacts, dans des bâtiments de 3 à 9 étages, qui doivent alterner avec des espaces ouverts, comme des zones de verdure et des pièces d’eau.

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