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Un joyau panoramique rend le beffroi de Mons accessible au public

2015 est une année que les Montois ne sont pas près d'oublier. Tout comme la ville tchèque de Pilsen, le chef-lieu de la province du Hainaut a honoré son titre de Capitale européenne de la culture pendant un an. Pour mériter cette distinction et rehausser son éclat, la ville s'est attachée à sublimer son patrimoine immobilier. Les principaux travaux de revalorisation ont concerné le beffroi. En installant une cage d'ascenseur panoramique, le fabricant de structures Verhofsté (Zele) a ajouté un nouveau joyau à ce symbole du patrimoine mondial de l'Humanité, qui remonte au 17e siècle.

Un joyau panoramique rend  le beffroi de Mons accessible au public

Le beffroi de Mons est une tour haute de 87 m. Inscrit depuis 1999 au Patrimoine mondial de l'Unesco, c'est en outre le seul beffroi de style baroque en Belgique. Dans le cadre de Mons 2015, la ville éponyme s'est d'abord attaquée à la façade extérieure de l'édifice avant de décider d'ouvrir, dans la foulée, un nouveau musée au cœur de la tour. Cependant, l'accès à la tour par l'escalier technique encastré était particulièrement difficile. Le fabricant de structures en acier Verhofsté a remporté le marché pour l'installation, dans l'espace intérieur relativement vide, d'un ascenseur en verre d'environ 41 m de haut complété par une structure d'escalier (365 marches) et des niveaux intermédiaires.

«Outre le caractère fonctionnel de cette cage, la mission consistait essentiellement à réaliser un circuit visuel à l'intérieur de la tour», explique le gérant, Marc Verhofsté.

Défi architectonique

Le projet de l'Atelier d'Architecture et d'Urbanisme a consisté à créer une cage d'acier revêtue de vitrage vissé. La structure de l'escalier doit sa forme unique à la combinaison d'acier découpé au laser et de passerelles perforées. Le plus grand défi consistait, pour Verhofsté, à réaliser un ascenseur dans un espace très restreint dont les murs sont par ailleurs protégés.

«Combler une surface de près de 100 m2 (à compter du niveau zéro) avec une cage d'ascenseur d'environ 6,25 m2, une cage d'escalier et des niveaux accessibles, aurait été mission impossible avec des échafaudages ou des engins de levage. Or, il ne fallait en aucun cas toucher à la façade extérieure de la tour. Nous avons donc utilisé notre structure elle-même pour grimper en hauteur.»

Parmi les autres contraintes, il fallait d'une part que le chantier cause un minimum de nuisances aux visiteurs, et d'autre part que la vue sur l'ouvrage intérieur et sur la ville soit maximalisée. Une façon, aussi, de faire entrer un maximum de lumière naturelle à l'intérieur.

«Pour répondre à ces conditions, nous avons utilisé des profils de plus petite section et de plus grosse épaisseur. Ces matériaux nous ont également permis d'obtenir la solidité nécessaire et d'absorber les forces exigées. Sans compter les exigences supplémentaires émises par la ville et la cellule du patrimoine quant au système de fixation aux murs, de même qu'au nombre de points de fixation.»

Une sérieuse préparation

Au cours des travaux, qui ont mobilisé une équipe de huit professionnels pendant six mois, la phase de préparation s'est révélée cruciale. «La structure complète a été préalablement fabriquée sur mesure en modélisation 3D, notamment à cause de la qualité médiocre de la maçonnerie d'époque. Les profils prélaqués n'ont été ni soudés ni polis sur place, mais préparés de façon à ce qu'il ne nous reste plus qu'à les boulonner, monter et assembler sur place.»

Le fabricant de structures en acier Verhofsté se distingue sur le marché par ce type de missions spéciales et riches en défis. Cette entreprise a déjà quelques chantiers similaires à son actif, comme ceux de la basilique de Koekelberg ou de Tour & Taxis à Bruxelles.

«Nous nous spécialisons dans le développement de projets sur mesure nécessitant une expérience et une expertise spécifiques. Il s'agit généralement de projets particulièrement délicats. Dans le cas particulier de ce beffroi, le bourgmestre et ex-premier ministre Elio Di Rupo a suivi étroitement le projet. C'est lui qui a contrôlé et évalué tous les contrats d'entreprise et entrepreneurs sélectionnés. Sans références solides, nous n'aurions sans doute pas réussi à décrocher cette mission unique.»

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