«Groupon» et «DealQlub» pour matériaux de construction

Néanmoins, à la différence d'autres sites du même type, il n'est possible de souscrire aux promotions que si l'on possède un numéro de Tva et que l'on enregistre son entreprise sur le site. Pour le reste, YouBuildDeals fonctionne comme d'autres sites comparables, mais en se spécialisant dans les matériaux de construction.

«Une fois par mois, les clients disposent d'une semaine pour souscrire à une quinzaine d'offres. Les produits peuvent provenir de la gamme existante de YouBuild et Mpro, mais aussi de producteurs ou distributeurs avec lesquels nous n'avons jamais collaboré auparavant. Il peut s'agir de marques A comme de produits de nos marques de distributeur», précise Frederik Ardies, directeur marketing du groupe. Selon le produit et les quantités commandées, les marchandises sont livrées par un coursier de Gls ou retirées par le client dans l'une des 16 filiales de YouBuild ou Mpro.

Extensible

Les coûts sont comprimés grâce aux quantités relativement importantes qui sont vendues en peu de temps. Les produits proposés sont généralement des matériaux de construction classiques, comme des silicones ou des sacs de ciment, mais d'autres possibilités, comme des équipements sanitaires, échafaudages, décoration intérieure, outils et autres vêtements de travail, sont envisageables, tout comme du petit matériel du genre mini-pelle ou groupe électrogène. Autre cas de figure: une société ayant produit 20 cabanes de chantier pour un client qui s'est désisté au dernier moment pourra les écouler par ce biais. C'est également une bonne formule pour les producteurs étrangers désireux de s'assurer qu'un produit fera mouche sur le marché belge de la construction professionnelle.

'YouBuildDeals et MproDeals ont l'avantage de pouvoir s'appuyer sur la structure d'un groupe international de commerces en matériaux de construction.'

Cependant, pour éviter tout dérapage, l'entreprise débute modestement et adaptera sa formule selon le degré de succès. Il sera par exemple possible d'augmenter la fréquence ou le nombre d'offres ou de proposer des prix plus serrés si les clients dépassent ensemble une certaine quantité commandée d'un seul produit, voire d'exporter le système vers d'autres pays. Les possibilités sont quasiment infinies, observe M. Ardies.

Concurrence

On peut évidemment se poser la question de savoir si les webdeals de ces deux sites ne font pas concurrence à la vente «classique» pratiquée dans les filiales de YouBuild et Mpro. «Tout d'abord, nous commençons par des produits que les entrepreneurs achètent souvent en faibles quantités et nous leur proposons d'en acheter un plus gros volume en une fois. Ensuite, nous touchons de nouveaux clients qui viennent peut-être pour la première fois dans l'une de nos filiales chercher leur produit commandé en ligne, et qui viendront ainsi plus facilement nous rendre visite pour leurs prochains achats. C'est aussi une manière de proposer rapidement une bonne partie de nos produits sur tout le territoire national. Au nord du pays par exemple, nos points de vente se concentrent en Flandre occidentale, mais grâce à Internet et à Gls, un simple clic permet de cibler aussi Anvers et le Limbourg», indique Frederik Ardies.

Ce système pourrait-il inspirer la concurrence' Pour l'entreprise, cette probabilité existe, mais est aussi assez mince. Elle argue en effet qu'elle a l'avantage de pouvoir s'appuyer sur la structure d'un groupe international de commerces en matériaux de construction. «Nous connaissons quasiment chaque produit de chaque fournisseur et disposons d'une équipe qui, grâce à de longues années d'expérience, est parfaitement à même d'évaluer les répercussions de telle réduction de prix sur un produit présent sur le marché belge. En tant que commerçants, nous ne sommes par ailleurs liés à aucun groupe de producteurs de matériaux de construction. Nous pouvons choisir librement les marques que nous voulons promouvoir, ce qui n'est pas évident vu le mouvement de concentration opéré par le commerce de matériaux de construction depuis quelques années», conclut Frederik Ardies.