Bruxelles gagne 11 places dans l’indice Schroders Global Cities Index
Bruxelles a décroché cette année la 41e place de l’indice Schroders Global Cities Index. L’année dernière, Bruxelles se situait 11 places plus bas dans le classement.
L’indice Global Cities Index de Schroders vise à classer les villes mondiales selon quatre critères clés : économique, environnemental, innovation et transports. Le classement a également pour but d’identifier les villes qui combinent le dynamisme économique avec des universités de renommée mondiale, des politiques environnementales visionnaires et d’excellentes infrastructures de transports. Ces piliers évaluent quantitativement les mérites d’une ville. La pondération du pilier économique est plus élevée et l’une de ses composantes récompense la taille absolue d’une ville. Rien de plus logique pour Schroders : les villes ont besoin d’un effet de réseau dérivé de leur taille pour devenir un pôle d’emploi attractif. Cela signifie que les villes dont la population est beaucoup plus faible, comme Luxembourg (218e dans le classement), sont peu susceptibles d’être bien classées.
À l’instar de Paris, les scores de Bruxelles ont peu évolué dans les classements. La ville affiche toujours des scores médiocres en matière d’environnement, mais cela n’a pas changé par rapport à l’année dernière. Elle demeure une ville importante, en particulier dans le contexte de l’Union européenne, mais n’a pas l’envergure et l’offre de certaines autres villes européennes.
San Francisco, Boston et Londres dans le top 3
Cette année, San Francisco s’est emparée de la première place de l’indice Schroders Global Cities Index, dopée par son secteur du capital-risque de calibre mondial. Boston, l’équivalent de la côte est de la « Golden Gate City », a pris la deuxième place, Londres se classant en troisième position.
La progression de San Francisco fait suite à l’introduction d’un score spécifique de capital-risque dans l’indice. En résumé, la mesure de l’innovation, qui évaluait précédemment la force des universités d’une ville, surveille désormais également le montant des fonds de capital-risque destinés aux entreprises d’un lieu spécifique.
San Francisco, au cœur de l’innovation technologique, et Boston, en tant que centre d’innovation biomédicale, ont vu leur classement s’améliorer à la suite de l’introduction de ce score.
Hugo Machin, gérant de portefeuille, Schroders Global Cities :
« L’accession de San Francisco à la première place ainsi que la solide performance d’un certain nombre de villes de la côte ouest des États-Unis, comme Seattle et Los Angeles, pourraient surprendre compte tenu de la migration nette vers les villes américaines de la « Sun Belt » qui a été largement décrite. Toutefois, l’introduction d’un score de capital-risque a considérablement dopé leurs positions.
L’indice actuel montre que malgré l’impact de la pandémie et du télétravail, les villes restent les moteurs économiques de l’économie mondiale. Leur capacité à fournir des espaces de travail collaboratifs et à proposer de fantastiques restaurants, théâtres et expériences de vente au détail ne peut être reproduite en ligne.
Dans ce contexte, les villes devront être dotées d’excellentes liaisons de transport, de logements abordables, d’espaces verts et de solides établissements d’enseignement pour ne pas se faire distancer. En outre, la politique gouvernementale devra soutenir le développement d’immeubles affichant d’excellentes références en matière de développement durable. »
Progressions et régressions
San Diego et Berlin ont été les deux seules autres villes à enregistrer un mouvement significatif dans le top 30. Toutes deux ont obtenu de bons scores en matière de financement du capital-risque et de politique environnementale.
Quatre villes chinoises ont également figuré dans le top 30, malgré les difficultés bien documentées liées aux mesures de confinement. L’indice a constaté que les solides universités chinoises et les industries technologiques prospères de ces villes ont maintenu leur classement.
Les villes indiennes et indonésiennes ont également connu une progression rapide. Des villes comme Mumbai, Kuala Lumpur et Jakarta ont bénéficié d’une attention accrue portée à la technologie et à l’innovation, ainsi que d’une main-d’œuvre hautement qualifiée.