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Bajart, entreprise sans peur et sans reproche

Le 25 novembre dernier, Aedificas Foundation a décerné son quatrième Prix annuel à destination d’entreprises qui soutiennent des Asbl impliquées dans un projet citoyen. Parmi les cinq nominés, on trouve Bajart, une entreprise familiale de construction qui a toujours assumé sa responsabilité sociétale tout en menant ses affaires de main de maître au cours de ses… 125 ans d’existence.

En 2015, après 40 années de présence à Floreffe, Bajart a emménagé dans le nouveau parc Ecolys à Suarlée, dans des installations flambant neuves.
vincentpoppe.com

Bajart s’est vu décerner un des prix attribués par Aedificas Foundation (voir article Aedificas Foundation,
le Prix de la construction solidaire) pour son soutien au service résidentiel La Sapinette, à Suarlée, en Province de Namur. Il s’agit d’une structure qui accueille 25 enfants et adolescents de 3 à 18 ans présentant des troubles d’ordre affectif, relationnel, psychologique, social, pédagogique et familial. Dans ce contexte, l’entreprise a apporté son expertise en participant à l'amélioration de l'infrastructure d'hébergement, que ce soit en rénovant l'isolation et la ventilation ou encore en dotant les chambres de meubles pour les enfants. «On collabore au projet de La Sapinette depuis plus de dix ans et, de manière générale, l’entreprise a toujours été très soucieuse de ce qu’elle peut apporter à des actions citoyennes», explique Julie Bajart, administratrice déléguée de l’entreprise namuroise, qui a pris la succession de son père en 2001. Julie Bajart est d’ailleurs engagée dans Aedificas Foundation depuis la création de ce Prix, il y a quatre ans. Nous sommes fréquemment sollicités par diverses Asbl porteuses de projets intéressants, mais le plus souvent, il s’agit de sponsoring et donc de dons en argent. Dans le cadre de ce projet-ci, ce qui était intéressant, c’était de pouvoir contribuer par le biais de ce que nous savons faire, à savoir construire et rénover. Et à travers la récompense qui nous a été attribuée, il s’agissait moins de faire notre publicité que de mettre en lumière la manière dont une entreprise peut aider des projets d’utilité publique à se développer. D’ailleurs, je suis bien placée pour savoir que beaucoup d’entreprises le font sans nécessairement en faire état. C’est tout à leur honneur.»

La préservation du patrimoine dans l’Adn de l’entreprise

Il est un autre domaine dans lequel Bajart apporte une contribution «citoyenne»: la préservation du patrimoine au travers d’un collectif d’entreprises dédié au patrimoine en Wallonie, sous l’égide de Promethea, une référence dans le domaine du mécénat d’entreprise. Ce collectif, dont fait d’ailleurs partie la Confédération Construction, réunit 11 entreprises mécènes qui partagent le souci de préservation et de valorisation du patrimoine, dont Bajart, une des rares sociétés wallonnes spécialisées dans ce domaine.

On pourrait même affirmer que la préservation du patrimoine fait partie de son Adn. En 1890, Joseph-François Bajart fonde l’entreprise familiale de construction. Maçon et tailleur de pierres de formation, il s’entoure d’une équipe de compagnons  qui  partagent son art. Leur savoir-faire va vite dépasser les frontières et la jeune entreprise, dont le siège est alors situé à Wépion, va participer, en sous-traitance pour une entreprise générale parisienne, aux travaux relatifs à la restauration partielle de la cathédrale de Reims! Comme le mentionne l’historique de l’entreprise, c’est sans aucun doute dans cette réalisation qui s’étale sur quatre années que s’est développé l’attrait particulier de l’entreprise pour les travaux de restauration du patrimoine. «La restauration c’était le choix de mes aïeux. Et comme chez les Bajart on a la fibre familiale, chaque génération a fait en sorte de perpétuer ce  goût», sourit Julie Bajart

De fait,  au cours des 120 années suivantes, les références dans ce domaine si particulier se sont accumulées. Parmi les plus récentes, on peut épingler la restauration de l’aile Louis XIII du château de Trazegnies; la rénovation de la caserne Terra Nova à la Citadelle de Namur; la restauration d’une grange et la rénovation d’une aile de la ferme de Mont-Saint-Jean à Waterloo ou encore la restauration de la ferme d’Hougoumont à Braine-l’Alleud.

Un certain sens de la tradition

Paradoxalement, dans ce domaine très spécifique, le temps n’est pas nécessairement un allié. Dans ce cas-ci en particulier, la révolution numérique n’est, par exemple, d’aucune grande aide. En revanche, la disparition progressive d’un certain savoir-faire ancestral est bien plus problématique. Mais Julie Bajart reste optimiste: «nous pouvons compter sur une main-d’œuvre particulièrement fidèle à l’entreprise, tant au sein du personnel ouvrier qu’employé, ce qui permet de conserver les expériences et les compétences que chaque réalisation dans le domaine de la restauration a suscitées. Elle permet également de transmettre, en interne, ces acquis à la génération suivante d’ouvriers ou d’employés.»

L’entreprise entretient également de bonnes relations avec les différents services chargés du Patrimoine dans les instances publiques. Elle a une grande expérience des dossiers administratifs complexes que constituent les marchés publics relatifs à des bâtiments classés subsidiés et peut donc être un relais entre les différents acteurs chargés d’un dossier de restauration.

A tel point qu’aujourd’hui, la restauration du patrimoine représente entre 60 et 70% de l’activité de l’entreprise qui emploie 85 personnes, qu’il s’agisse de bâtiments publics ou privés, tant à Bruxelles qu’en Wallonie.

La rénovation cumule le savoir-faire de la restauration et de la construction neuve

Mais Bajart est aussi une entreprise de construction à part entière: villas, résidences de standing, crèches, écoles, clubs sportifs, immeubles d’appartements, immeubles de bureaux, résidences-services, restaurants, commerces,… Elle est également très active dans le segment de la rénovation, domaine dans lequel elle voit la suite logique des travaux de restauration qu’elle entreprend régulièrement. «Les termes rénovation ou transformation sont relatifs à des travaux qui concernent des immeubles existants non classés. Mais certains de ces bâtiments sont parfois remarquables d’un point de vue historique ou architectural. Et dans certains cas, les techniques à mettre en œuvre pour rénover ce type de biens sont fort semblables à celles employées dans le domaine de la restauration.» On pense ici à la consolidation de charpentes en bois avec résines et armatures, à la restauration d’enduits et de maçonneries à la chaux, aux ouvertures de baies par besaçage, etc. «Pour ce faire, nous avons la chance de disposer d’une main-d’œuvre de qualité et hautement spécialisée: maçons, charpentiers, menuisiers, tailleurs de pierre, plafonneurs, etc.

Les travaux de rénovation menés par l’entreprise englobent écoles, hôpitaux, banques, maisons particulières, immeubles à appartements, gares désaffectées, anciennes cures, commerces, crèches, immeubles de bureaux, résidences-services, bâtiments publics, cinémas,…

Adie Frydman
www.bajart.be

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